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Une brève histoire de la Martinique

Par Guy Lordinot, ancien député

Au dix-septième siècle, ce sont des kalinagos qui peuplaient la Martinique. Un jour ils constatèrent l’arrivée de grands navires transportant des blancs venus de France. Désirant s’établir sur l’île, les français ont débarqué et exterminé tous les habitants. Ce massacre leur a permis de s’approprier toutes les terres. Pour leur exploitation, ils ont importé d’Afrique des « animaux à deux pieds », ils en ont fait des esclavisés. Le travail de ces êtres humains leur a permis de produire du sucre, du chocolat, exportés à la cour du roi de France. De ce fait ils sont devenus riches grâce au rude labeur de leurs esclavisés.

Afin d’échapper aux conditions cruelles qui leur étaient imposées, ces derniers se sont enfuis ou rebellés.

Ils sont parvenus à arracher leur libération en 1848 mais se sont retrouvés privés de ressources et de terres.

Afin de se procurer des ressources, les nouveaux libres ont dû retourner travailler sur les habitations de leurs anciens maîtres.

La perte de cette main d’oeuvre a conduit l’Etat à verser aux maîtres un dédommagement conséquent et à leur laisser la propriété des terres indûment acquises.

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Notre Martinique aujourd’hui

-Par Guy Lordinot —

Octobre 2024

Statut de la Martinique

Le 19 mars 1946, le Parlement vote une loi (dite loi d’assimilation) qui modifie le statut les colonies françaises de Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion en départements d’Outre-Mer (DOM).

Désormais, à la faveur de cette loi, les habitants de ces nouveaux départements bénéficient des mêmes droits que leurs compatriotes de la France hexagonale.

L’État n’applique cette loi que de façon très partielle. Il se contente de remplacer le gouverneur par un préfet. Aucune mesure n’est prise afin de réaliser l’égalité des droits avec les citoyens hexagonaux.

Profondément déçus, fatigués d’attendre l’application complète de la loi, les syndicats – avec le soutien du parti communiste – entrent en lutte pour la conquête des droits que la Constitution confère à l’ensemble des citoyens de la République.

Deux conquêtes majeures sont obtenues : l’instauration de la Sécurité Sociale, l’attribution de la prime de vie chère accordée aux fonctionnaires hexagonaux affectés dans les DOM à l’ensemble des fonctionnaires des DOM. Quelques années plus tard, perdant l’espoir d’une vie meilleure pour tous, les partis de gauche des quatre départements se réunissent le 18 août 1971 dans la commune du Morne-Rouge en Martinique.

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Notre Martinique aujourd’hui Peuple mort avant d’avoir vécu

— Par Guy Lordinot, ancien député —

Par le fracas des armes, du choc des civilisations, la conjugaison, de l’histoire et de la géographie, un peuple martiniquais s’est forgé dans le brassage des originaires de quatre continents.

Aujourd’hui, la Martinique est menacée, tout comme les Kanaks, par le syndrome calédonien.

L’an 1635, des Européens venus de la France débarquent en Martinique. Ils y trouvent des habitants -les kalinagos-les exterminent en quasi-totalité et prennent possession de l’île. Devenus les nouveaux occupants, ils font venir d’Afrique des hommes et des femmes afin de cultiver les terres et d’entretenir leurs maisons. Réduits en esclavage, ces arrivants assurent la fortune de leurs maîtres.

Au fil du temps, les relations entre les maîtres et les esclavisés donnent naissance à une population nouvelle où se côtoient blancs, noirs et métis esclavisés ou libérés. L’abolition de l’esclavage entraîne l’importation d’une main d’œuvre en provenance notamment du continent asiatique.

Ainsi apparaît une population nouvelle composée d’originaires de quatre continents : l’Amérique, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Héritiers de cultures différentes les habitants finissent par constituer un véritable peuple.

La France, ayant donné à la Martinique un statut de colonie, désigne un gouverneur et des administrateurs européens.

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Octroi de mer : alerte aux élus

— Par Guy Lordinot —

Au moment où le gouvernement, suite aux conclusions du Comité Interministériel des Outre-Mer s’apprête à réformer l’octroi de mer, le rappel d’un article du journal Le Monde publié le 17 juin 1992 sur ce sujet me paraît opportun. Il fait suite au débat sur la réforme de l’octroi de mer publié au Journal Officiel des débats parlementaires du 16 Juin 1992, pages 2315, 2316, 2317.

Voici les principaux extraits de cet article signé par Alain ROLLAT.

L’assemblée nationale a adopté, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juin, en première lecture, par quatre cents sept voix contre une, le projet de loi relatif à l’octroi de mer destiné à harmoniser cette taxe propre au quatre départements d’outre-mer (…) avec les règles de la Communauté européenne avant l’ouverture du marché unique de 1993.

L’attachement que les élus des DOM portent à l’octroi de mer prouve que certains héritages de la colonisation ont encore du bon. Surtout quand ils continuent de rapporter gros à ceux qui en bénéficient…

Le gouvernement a donc conçu un projet de loi qui sauve les apparences en supprimant toute discrimination : les productions locales consommées sur place supporteront désormais l’octroi de mer comme les marchandises importées, le nombre de taux étant au passage limité à huit.

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2023, oser notre dernière chance ?

-Par Guy Lordinot

Un peuple occupait la Martinique lorsque des aventuriers venus d’Europe, l’ont exterminé et pris possession de l’île.

Afin de l’exploiter, ils ont fait venir des Africains mis en esclavage, ensuite des travailleurs engagés, et enfin d’autres ouvriers. Ainsi s’est constituée une population composée d’hommes et de femmes sans passé commun jusque-là. Cette population ne constituait donc pas un peuple.

Au fil du temps, une identité martiniquaise s’est construite mais elle n’a jamais pu se constituer en peuple à cause notamment de son statut de colonie de la France.

La Martinique, colonie française, sa population allait-elle un jour devenir un peuple ?

Beaucoup l’ont espéré lorsque du statut de colonie, elle avait fait le choix d’un statut de département. Ce choix était-il une erreur ?… Il s’expliquait par le fait que l’État promettait aux populations concernées qu’elles deviendraient des Français à part entière. A l’époque, il paraissait inconcevable que la « généreuse mère patrie » n’honore pas sa promesse.

Pourtant, à l’occasion des discussions relatives à la loi de départementalisation, le ministre des Finances de l’époque, André PHILIP, exprimait déjà clairement des réserves sur l’aspect budgétaire.

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Réveillons nous !

— Par Guy Lordinot —

Mes chers compatriotes de la Martinique, chers amis,

Je suis très inquiet pour l’avenir de notre pays Martinique et de ses habitants.

En cette année 2022, la Martinique compte environ 360.000 habitants. Depuis plus de dix ans, 3000 jeunes s’expatrient chaque année. Notre population est majoritairement composée de métis (au moins 90 %). Cependant c’est la minorité blanche (békés et européens) qui détient le pouvoir économique ainsi que le pouvoir administratif et même politique. N’est-ce pas une situation d’apartheid ? Comment en sortir ?

En 2065, le Professeur SAFFACHE, de renommée mondiale, nous apprend que si rien n’est fait pour lutter contre le réchauffement climatique, plusieurs dizaines de milliers de martiniquais perdront leur logement. En effet la hausse du niveau des océans provoquera l’inondation des zones côtières où sont concentrées les maisons d’habitation.

Où seront-ils relogés ? Qui s’en préoccupe ?

En 2100, selon les prévisions des spécialistes il n’y aura plus chez nous que 200.000 habitants environ. A cause de l’émigration des jeunes, la natalité diminuera fortement chez les métis qui, de ce fait, comprendront une majorité de personnes âgées.

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22 mai 1848, notre acte de naissance. 22 mai 2022, date de notre renaissance.

— Par Guy Lordinot —

Grâce aux esclaves révoltés à Saint Pierre en mai 1948, nous sommes nés « peuple martiniquais ».

Si la colonisation a renforcé ce sentiment d’être peuple, la départementalisation a peu à peu, au fil des années, dilué ce sentiment et déculturé les martiniquais.

Nous devons renverser cette tendance à l’anéantissement et retrouver la solidarité qui fondait notre véritable nature. Pour cela, il nous appartient de faire du 22 mai de cette année 2022, le jour de notre résurrection.

Ces dernières années, plusieurs statues ont été déboulonnées, voire détruites. Elles nous imposaient d’honorer la mémoire de quelques européens pour leur action dans notre pays. Il s’agissait pour l’essentiel, d’esclavagistes. Une exception : Victor Schoelcher. En étudiant sa vie, nos historiens lui reconnaissent une attitude positive à propos de l’esclavage et de notre situation dans la Caraïbe.

Il est grand temps de rendre justice et hommage à ces martiniquais qui ont aussi œuvré pour la libération des esclaves et pour l’épanouissement des martiniquais.

Il me paraît opportun de marquer le 22 mai 2022, date anniversaire de notre naissance par la mise à l’honneur d’un certain nombre de nos héros.

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« Une utopie refondatrice : comment redevenir Martiniquais-Caribéens »

Par Guy Lordinot

« Entre l’intégration et la désintégration, il y a place pour l’invention. » (Aimé Césaire) C’est sur le fondement de cette citation que j’ai nourri la réflexion relative à l’avenir de la Martinique que je vous livre ici.

L’intégration aurait pu être obtenue par l’application du principe de continuité territoriale qui consiste à considérer qu’il n’y a aucune distance géographique entre la France hexagonale et les départements d’Outre-mer. Tel était l’esprit (non écrit) de la loi du 19 mars 1946 qui érige la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion en départements. Pour des raisons financières, le gouvernement est résolument hostile à cette conception.

La désintégration est la voie sur laquelle la Martinique se situe actuellement. Une étude récente de l’INSEE montre qu’elle conduit à notre extinction. Telle est la conclusion que nous pouvons tirer de l’étude récente de l’INED (Institut National d’Études Démographiques) réalisée pour l’Union Européenne (disponible sur internet).

L’invention peut être de faire vivre la Méditerranée Amérindienne une utopie refondatrice. Son ambition est de permettre aux Martiniquais de retrouver leur culture caribéenne.

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Martinique : Histoire & Mémoire, statues de Schœlcher et de quelques autres…

Récapitulatif provisoire de 86 contributions au débat

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes — Par Édouard de Lépine —

S’appuyer sur une mémoire partagée pour bâtir une vision ambitieuse de l’avenir — Par Olivier-Ernest Jean-Marie —

Casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l’histoire de la fin de l’esclavage!Par Gilbert Pago —

Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020 France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

A bas Schoelcher ! Alors faut-t-il sortir du cocon de l’état-providence français ? — Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat ce n’est pas ça ! — Par Fola Gadet, écrivain et universitaire

Schoelcher : détruire une statue est-il toujours illégitime ? — Par Catherine Bertho Lavenir —

Une intéressante contribution au débat Tribune de Myriam Cottias

Mauvais geste, saine révolte Déclaration de Louis Maugée après le saccage des statues de Victor Schœlcher

Statues de Schœlcher : n’y aurait-il aucune oreille ? — Par  Anique Sylvestre, écrivaine —

La statue foyalaise de Schoelcher : une œuvre d’anciens esclaves. — Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet enfant qui a grandi… — Par Ali Babar Kenjah —

Blablas, leçons et donneurs de leçons.

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Quelle mission pour les activistes ?

— Par Guy Lordinot, ex-député —
Les événements violents que nous vivons depuis quelques mois nous invitent à une réflexion sur le devenir de la Martinique. S’il est vrai selon Frantz Fanon que « chaque génération doit, dans une relative opacité, trouver sa mission, la remplir ou la trahir » quelle est celle des acteurs qui sous l’étiquette de « Martiniquais éclairés » ou de « militants RVN » (rouge vert noir) ont conduit les récentes opérations-commando ? La réponse à cette question peut être éclairée par les missions des trois générations qui se sont succédé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Au sortir de cette guerre, juste après l’administration cruelle de l’amiral Robert, les Martiniquais vivent pour l’immense majorité dans un état préoccupant de grande pauvreté et de précarité. Sur ce terreau favorable, le Parti Communiste prospère. Il mène vigoureusement les luttes syndicales et politiques pour conquérir l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Dans la même période, les instituteurs œuvrent sans relâche pour aider leurs élèves à acquérir des diplômes leur ouvrant l’accès à une meilleure situation sociale.

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Sera-t-on Martiniquais demain ?*

— Par  André Triboulet —
A vous lire, Monsieur (*), je peux légitimement me poser la question. Arrivé au péyi voici douze ans, prenant une place professionnelle dans une destination que j’avais délibérément choisie.
A Orly, la joie dans les bagages, l’agent de la PAF qui contrôle mon identité est originaire de Grand Rivière. Il plaisante au passage avec ses cousins douaniers Antillais. Bon voyage… Je fais donc partie de « l’arrivée régulière d’une population de race blanche », participe à « un génocide de substitution. » Serais donc responsable de l’exode bien triste d’une jeunesse en route vers des cieux plus relâchés. Je vous l’avoue, je suis resté coi à vous lire. Passant par Fort-de- France, je relis le calicot bien trop délavé sur lequel Aimé nous invite, nous adresse un horizon : « un jour, des hommes (noirs ?) de bonne volonté, feront au monde (noir ?) une face (noire ?) nouvelle. » Non, le Nègre fondamental, humaniste excédant toutes les insularités géographiques, intellectuelles et spirituelles, n’a pas fait de la Négritude un concept utile de combat fratricide. Non un combat juste et nécessaire pour sortir une population d’après-guerre, noyée dans toutes les misères ordinaires.

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Les Antillais sont-t-ils atteints de schizophrénie ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’article de Guy Lordinot,  l’ancien député maire de Sainte Marie en Martinique, qui craint la « disparition programmée de l’identité martiniquaise », dans une tribune intitulée, « Notre Martinique aujourd’hui. Sera-t-on Martiniquais demain ?,(*)  fait l’objet de nombreuses publications dans les médias en France hexagonale accompagné de multiples réactions d’indignations voire d’accusations de racisme anti blanc .

Le buzz souhaité par Guy lordinot est patent dans la mesure où il dénonce dans sa tribune, que  » L’arrivée régulière d’une population de race blanche montre qu’un génocide par substitution est en marche en Martinique « 

Notons que rien que sur le site de Martinique première qui a comme France Antilles Martinique, publié la tribune on note 864 commentaires et 827 partages.

Qui a raison si l’on considère que  tous ces textes sont l’écume des choses et du verbiage de racialistes. Le débat public en Martinique ressemble de plus en plus à un asile de fous où la raison aurait définitivement perdu sa place. 

Place à l’émotion désormais !

La lutte des races va-t-elle remplacer la lutte des classes en Martinique et en Guadeloupe ? 

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Notre Martinique aujourd’hui. Sera-t-on Martiniquais demain ?

Par Guy Lordinot —

« Entre l’intégration et la désintégration, il y a place pour l’invention. »
Aimé Césaire

Aujourd’hui, les Martiniquais sont en plein désarroi. Rien ne va plus.
Symptôme inquiétant : plus de trois mille jeunes émigrent chaque année vers d’autres pays afin de se forger, ailleurs, un avenir répondant à leurs souhaits, que la Martinique est incapable de leur offrir.

Conséquence : la population vieillit. Dans le même temps, l’arrivée régulière d’une population de race blanche montre qu’un génocide par substitution (expression d’Aimé Césaire) est en marche.

Le désarroi s’amplifie, certains cherchent les responsables de cette situation alarmante.
Pour eux, Victor Schœlcher, qu’ils considèrent comme un esclavagiste, en est le responsable. Décision est prise de démolir les deux statues érigées en son honneur. L’opération est menée le 22 mai 2020 par des hommes et des femmes, jeunes pour la plupart qui revendiquent leur geste symbolique à visage découvert face aux autorités de l’Etat.
Disparu depuis 1893, l’intéressé ne peut évidemment pas réagir. Il faut par conséquent trouver d’autres personnalités à incriminer, par exemple les békés, héritiers des esclavagistes. On les cloue au pilori et on s’attaque aux symboles de leur puissance économique.

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Arthur Régis s’en est allé, il était un homme de conviction et d’engagement.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc disparaît l’un des derniers militants ayant œuvré, à côté d’Aimé Césaire, à la création du Parti progressiste martiniquais, en 1958. Sa première mission avait été d’encadrer les jeunes du parti. Après son départ du PPM, en 1980, sa vie politique fut quelque peu chaotique. Il n’exerça plus aucun mandat. Il fit un bout de chemin avec Guy Lordinot au Renouveau de Ste Marie puis rejoignit le RDM de Claude Lise.
La démission d’Arthur Régis, en janvier 1980, du mandat de conseiller général de Fort-de-France est très certainement la décision politique la plus importante prise par l’ex-militant du Parti progressiste martiniquais. Elle s’inscrivait dans l’atmosphère politique du parti à la fin des années 1970, où un certain nombre d’évènements traduisait l’orientation du PPM vers une franche radicalité. Déjà aux élections législatives de 1973, Aimé Césaire avait annoncé que si le gouvernement refusait de répondre à la revendication autonomiste il démissionnerait de son mandat. Le 13 novembre 1975, il prononça à l’assemblée nationale sa déclaration sur le génocide par substitution en Guyane, expression reprise par d’aucuns, notamment par Arthur Régis, pour qualifier la situation de la Martinique.

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Le changement climatique et ses conséquences pour nos territoires

— Par le Groupe des anciens parlementaires* —

sargassesIl faut évidemment se réjouir que nombreux sont celles et ceux qui, en Martinique, ont manifesté une certaine attention à ce sommet climatique historique réunissant à Paris 195 pays et pas moins de 150 chefs d’état et de gouvernement appelés à trouver un accord International, pour permettre de respecter à long-terme une limitation du réchauffement climatique 2°C.
Il importe en effet de prendre conscience que les émissions de gaz à effet de serre produites en grande partie par les activités humaines et issues pour la plupart d’entre elles de la consommation des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon par exemple), sont à l’origine d’une hausse accélérée des températures de nature à provoquer de graves dégâts sur l’environnement et les écosystèmes. La déforestation participe aussi à ce phénomène car les arbres ne retiennent plus de CO2 qui dès lors participe à l’effet de serre par l’accumulation anormale de chaleur dans les basses couches de l’atmosphère.
Dans son dernier rapport qui date de 2014, le Groupement Intergouvernemental sur l’évolution du climat (Le GIEC) estimait probable le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique à hauteur de 95% ; il est notamment question des usines et des voitures qui dégagent de dangereux gaz dans l’air.

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Pour une université des Antilles

— Par Guy Lordinot et Alfred Almont —
universite_des_antillesDans un contexte préoccupant pour l’avenir de l’université en Guadeloupe et en Martinique, qui suscite à juste titre la mobilisation des enseignants-chercheurs, des personnels et des étudiants, les parlementaires français sont appelés à se pencher sur l’installation de l’Université des Antilles. C’est pourquoi les anciens parlementaires que nous sommes et qui avons activement travaillé à la construction de l’institution universitaire dans la région, entendons apporter notre point de vue sur le projet de loi portant transformation de l’Université des Antilles-Guyane (UAG) en Université des Antilles (UA).
Car il nous apparaît désormais urgent de réaliser une juste combinaison de l’autonomie de chaque pôle régional et, à travers la solidarité, la mise en commun des moyens et compétences. L’autonomie des pôles répond en effet à une nécessité mais ne saurait mettre en cause la cohésion et la vitalité de notre ensemble universitaire dans notre zone géographique.
Pour tenir compte de notre singularité, nous avions à cet égard pris soin de veiller à ce que la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU) soit adaptée à l’Université des Antilles-Guyane de manière à favoriser, en particulier, une gouvernance largement représentative ; c’est ainsi qu’une mesure dérogatoire du droit commun est intervenue à cet effet à travers l’ordonnance du 31 janvier 2008.

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Rapport d’information sur l’utilisation du chlordécone et des autres pesticides aux Antilles

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N° 2430

______

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

DOUZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 30 juin 2005.

RAPPORT D’INFORMATION

DÉPOSÉ

en application de l’article 145 du Règlement

PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES, DE L’ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE

sur l’utilisation du chlordécone et des autres pesticides dans l’agriculture martiniquaise et guadeloupéenne,

ET PRÉSENTÉ

PAR M. Joël BEAUGENDRE,

Rapporteur

en conclusion des travaux d’une mission d’information présidée par

PAR M. Philippe Edmond-Mariette,

et composée en outre de

MM. Jacques Le Guen, Louis-Joseph Manscour,

François Sauvadet, Jean-Sébastien Vialatte,

Députés.

INTRODUCTION 9

PREMIÈRE PARTIE : UTILISÉ ENTRE 1981 ET 1993, LE CHLORDÉCONE NE POURRAIT PLUS ÊTRE HOMOLOGUÉ AUJOURD’HUI 15

I.- UN ORGANOCHLORÉ UTILISÉ AU DÉBUT DES ANNÉES 1980 AFIN DE FAIRE FACE À DES CONDITIONS CLIMATIQUES EXCEPTIONNELLES 15

A.- LA LÉGISLATION ENTOURANT L’UTILISATION DES PESTICIDES DATE, DANS SES PRINCIPES ESSENTIELS, DE PLUS DE CINQUANTE ANS 15

1. La définition des pesticides 15

2. Le cadre juridique en vigueur lors de l’homologation du chlordécone : un cadre exclusivement national et reposant sur des principes datant de 1943 16

B.- L’HOMOLOGATION DU CURLONE 19

1. Un

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L’éphéméride du 14 octobre

Création « officielle » de l’OJAM le 14 octobre 1962

Le Manifeste de l’OJAM (OJAM pour Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) ou « La Martinique aux martiniquais », est un manifeste rédigé en 1962 en Martinique par 18 auteurs. Il fut placardé en Martinique les 23 et 24 décembre 1962

Les 18 auteurs
Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot.

Conséquences et réactions
Les 18 jeunes auteurs de ce manifeste sont arrêtés, emprisonnés à Fresnes et accusés d’atteinte à la sûreté de l’État. Ils sont jugés, lors d’un procès politique en 1964 qui se soldera par un acquittement général.

En décembre 1959, 3 fils de la Martinique, BETZI, MARAJO, ROSILE, tombaient victimes des coups du colonialisme français. Ce sacrifice montra à la jeunesse de notre pays la voie de l’émancipation, de la fierté, de la dignité.
Depuis, notre peuple, si longtemps plongé dans les ténèbres de l’histoire, offre une résistance de plus en plus grande à l’oppression coloniale.

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L’éphéméride du 23 décembre

Le manifeste de l’OJAM est affiché sur les murs de Fort-de-France le 23 décembre 1963

Une Martinique martiniquaise
Une affiche aux couleurs chatoyantes apparaît au petit matin du 23 décembre 1962 sur tous les murs des bâtiments publics, écoles, commissariats, mairies, églises en tout point de la Martinique. Cet affichage massif, clandestin et nocturne porte en lettres capitales un slogan incantatoire « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS ».

Le Manifeste de l’OJAM (OJAM pour Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) ou « La Martinique aux martiniquais », est un manifeste rédigé en 1962 en Martinique par 18 auteurs. Il fut placardé en Martinique les 23 et 24 décembre 1962.

Les 18 auteurs
Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot.

Conséquences et réactions
Les 18 jeunes auteurs de ce manifeste sont arrêtés, emprisonnés à Fresnes et accusés d’atteinte à la sûreté de l’État. Ils sont jugés, lors d’un procès politique en 1964 qui se soldera par un acquittement général.

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L’éphéméride du 25 novembre

Le 25 novembre 2019 [marque] le 56ème anniversaire du début du procès de l’OJAM, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique. Un demi-siècle plus tard que faut-il retenir de cet épisode de notre histoire qui reste méconnu ?
Jean-Marc Party • Publié le 27 novembre 2016 à 10h00
Lundi 25 novembre 1963, 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Sont cités à comparaître devant la Cour de sûreté de l’État, 18 jeunes martiniquais de 19 à 33 ans. Une femme et dix-sept hommes. Ils sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, inspecteur des douanes, ouvrier. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire ». Leur délit ? Avoir placardé le matin du Réveillon de Noël 1962, sur les murs de maisons et d’édifices publics, une affiche intitulée « Manifeste de la jeunesse de Martinique », se concluant par un slogan : « La Martinique aux Martiniquais ».

Ce 25 novembre 1963, s’ouvre le procès des militants de l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique. OJAM : quatre lettres qui ont semé la panique parmi gendarmes et policiers durant de longues semaines, avant une série d’arrestations en février et mars 1963.

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