— Par Guy Lordinot, ancien député —
Au dix-septième siècle, ce sont des kalinagos qui peuplaient la Martinique. Un jour ils constatèrent l’arrivée de grands navires transportant des blancs venus de France. Désirant s’établir sur l’île, les français ont débarqué et exterminé tous les habitants. Ce massacre leur a permis de s’approprier toutes les terres. Pour leur exploitation, ils ont importé d’Afrique des « animaux à deux pieds », ils en ont fait des esclavisés. Le travail de ces êtres humains leur a permis de produire du sucre, du chocolat, exportés à la cour du roi de France. De ce fait ils sont devenus riches grâce au rude labeur de leurs esclavisés.
Afin d’échapper aux conditions cruelles qui leur étaient imposées, ces derniers se sont enfuis ou rebellés.
Ils sont parvenus à arracher leur libération en 1848 mais se sont retrouvés privés de ressources et de terres.
Afin de se procurer des ressources, les nouveaux libres ont dû retourner travailler sur les habitations de leurs anciens maîtres.
La perte de cette main d’oeuvre a conduit l’Etat à verser aux maîtres un dédommagement conséquent et à leur laisser la propriété des terres indûment acquises.