— Par Guy Pollier —
Où tout a commencé ! Un lundi comme un autre, un 13 pour les superstitieux, ou rien ne laissait présager que la douceur de vivre de ce magnifique territoire du bout du monde allait être le théâtre d’une première nuit cauchemardesque ou dès le coucher du soleil la folie des hommes allait embraser la douceur d’une nuit de fin d’été en remettant en cause un processus de pacification commencé il y a tout juste 36 années. Au lendemain des douloureux événements aux cicatrices indélébiles. Avec le temps et l’espoir né du pacte scellé entre des hommes de bonne volonté, ou chacun s’était approprié un morceau du devoir faire vivre ce désir de construire un avenir commun. Dont il fallait valider chaque étape pour tendre vers une citoyenneté calédonienne partagée.
De grandes espérances s’étaient petit à petit mises en place, dans un contexte économique souriant et porteur de meilleures conditions de vie.
En trompe l’œil cependant, que j’avais qualifié de mirage calédonien *, car au-delà des projets pharaoniques entrepris pour l’exploitation du Nikel qui par ruissellement ont apporté travail et confort, les politiques qui se sont succédés à la tête du territoire n’ont pas su anticiper la crise de cette richesse naturelle et initier des alternatives solides pour accompagner une construction harmonieuse et sécuritaire pour tous.