Pointe-à-Pitre – Sur la plage de la Datcha, au Gosier, commune balnéaire du sud de la Guadeloupe, les vacanciers tentent de garder le sourire malgré le nouveau confinement qui commence mercredi. « C’est différent, mais on va profiter durant la journée », se projette Clara, touriste bretonne de passage pour quinze jours dans l’archipel.
En dehors du couvre-feu strict de 20h00 à 5h00, les déplacements seront limités à un rayon de dix kilomètres à partir de mercredi 20h00 et les activités de plage restreintes à la baignade et la promenade.
Interdit en revanche d’étaler sa serviette ou de pique-niquer sur la plage, ou de se désaltérer dans les bars, tous fermés face à la flambée du Covid sur l’île antillaise où le taux d’incidence atteint les 750 cas pour 100.000 habitants.
« Ça nous embête, on décale ce qu’on avait prévu, mais on essaye de s’amuser pour que ça ressemble quand même à des vacances« , relativise Clara.
Dans le même état d’esprit, Aline, Guadeloupéenne habitant à Paris, aurait aimé se balader librement pour son retour au pays, mais a dû revoir son programme. Elle va rester à la maison familiale avec ses enfants pour qu’ils profitent de leurs grands-parents. « On se résigne, mais on se dit qu’il y a pire. Dans nos dix kilomètres, on a la plage et une piscine, donc il y aura moins de sorties, mais ça reste des vacances« , indique-t-elle.
Dans les grands complexes hôteliers, les touristes aussi gardent le moral avec les activités sur place. « Pour l’instant, ça ne change rien. Nous avons prévu de rester au club à profiter de la plage, alors nous avons de la chance sur ce point« , souligne Anne-Sophie, arrivée samedi dernier au Club Med de Sainte-Anne, qui craint néanmoins une fermeture de ces structures, à l’image de ce qui a été décidé par la préfecture en Martinique, où la situation sanitaire est pire encore.
– « Un coup de massue » –
Si les vacanciers en Guadeloupe positivent, ce n’est pas le cas de ceux qui doivent de nouveau reporter leur voyage, à l’image d’Ophélie, son compagnon et leurs trois enfants.
« On devait venir passer dix jours avec ma soeur. On est dépités, déçus, très tristes, mais aussi très en colère. Ça fait 18 mois que l’on se plie aux règles. Que mon mari, qui est infirmier, travaille beaucoup plus. Que je suis seule à la maison. Que l’on respecte tout. C’était notre bouée de sauvetage. On se sent punis à cause de ceux qui refusent de se faire vacciner« , déplore Ophélie…
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