— Par Jean-Pierre Maurice —
Il n’y a pas si longtemps, André Lucrèce – sociologue martiniquais bien connu – écrivait : « Notre société n’arrive plus à différencier… l’éminent et l’insignifiant ». Belle formule, selon moi, pour nous inviter à considérer l’essentiel.
Car, face aux difficultés grandissantes en tous genres, la Martinique attend toujours d’une réforme institutionnelle la solution miracle à ses problèmes. Pourtant, dans cette île aux fragilités multiples, tous savent qu’il ne suffit pas de changer la couleur des choses pour voir se résoudre instantanément les défis essentiels qui nous attendent (emploi, santé, environnement, qualité de vie, perte de l’autorité, individualisme…).
Ces défis, il faut désormais les affronter avec énergie, et dans le souci de l’intérêt général. Les problèmes de la Martinique doivent être nommés, étudiés, réglés. Cessons d’évoquer le passé ou encore nos spécificités culturelles. L’heure est celle du combat pour le redressement. Il faut confier aux meilleurs, sous le contrôle démocratique, la responsabilité de sortir le pays Martinique de la spirale de déclins qui nous menacent. Ouvrons les yeux, et agissons dans le monde tel qu’il est !
Dans cette aventure qui nous attend, quatre pactes devraient, selon moi, guider et encadrer les efforts collectifs :
- Un pacte productif, pour la mise en place d’un nouveau modèle économique
- Un pacte social, afin que les progrès réalisés ne laissent personne sur le bord de la route
- Un pacte de responsabilité, mettant réellement les élus locaux et l’Etat au service des populations
- Un pacte citoyen afin d’aider à la matérialisation d’un vrai vivre ensemble.
C’est là l’essentiel du travail qui nous attend tous.
Jean-Pierre MAURICE