De nombreuses femmes, qui endossaient déjà largement le poids de la garde des enfants et des tâches ménagères avant la pandémie, ont dû quitter leur emploi.
Une nouvelle étude du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé ce vendredi 30 avril ce que de nombreuses femmes savaient déjà : les mères de famille ont souffert d’un fardeau économique disproportionné durant la pandémie. « Dans le monde du travail, les femmes avec de jeunes enfants ont payé l’un des plus lourds tributs des différents confinements », a annoncé la cheffe du FMI Kristalina Georgieva dans un billet de blog signé ce vendredi.
Avec la fermeture des écoles et la mise en place de l’éducation à distance, « de nombreuses femmes -qui endossaient déjà largement le poids de la garde des enfants et des tâches ménagères avant la pandémie- ont quitté leurs emplois ou réduit leur nombre d’heures travaillées », détaille-t-elle.
L’étude, menée par des économistes de l’institution de Bretton Woods aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Espagne a mis en lumière le besoin « crucial » d’apporter un soutien supplémentaire aux mères de famille, estime Kristalina Georgieva. Une réouverture des écoles et la mise en place d’aides financières et de formations font partie des mesures préconisées.
Chômage en hausse
Parmi les travailleurs américains, les femmes ont davantage subi ce fardeau économique que les hommes. La situation était inversée en Grande-Bretagne, et en Espagne, ce poids était mieux réparti entre les deux genres. Cependant, selon Kristalina Georgieva, « malgré ces différences, ces trois pays ont révélé une tendance commune : les mères de jeunes enfants ont été affectées de façon disproportionnée par le confinement ».
Selon les données du gouvernement américain, près de 2 millions de femmes de plus de 20 ans ont quitté le marché de l’emploi durant la pandémie. Leur taux de chômage était à 5,7 % en mars contre 3,1 % en février 2020.
Source : AFP / sud-Ouest