Le 21 juin en Martinique peu de communes ont été dans l’esprit initial de la fête de la muisque. Quand Maurice Fleuret devient Directeur de la Musique et de la Danse en octobre 1981, à la demande de Jack Lang, il applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution : « la musique partout et le concert nulle part ». Ce 21 juin peu de musique aux coins des rues, peu d’amateurs découvrant leurs talents, on a été encore une fois dans la logique du bon gros concert dans lequel le public est assigné à sa place de spectateur et non pas d’acteur de la musique. Spectateurs de notre propre histoire. Et dès demain nous célèbrerons le centenaire d’Aimé Césaire et nous interrogerons à l’envi pour ne pas avoir à y réfléchir pour ne pas avoir à penser : » quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres ?
Maurice Fleuret insistait inlassablement sur la nécessité de favoriser en priorité la pratique de la musique. Le 20 juin 1982, au soir de la première édition de la Fête de la musique, il expliquait : « Écouter de la musique, ce n’est pas suffisant. Nous sommes dotés de tout ce qu’il faut pour faire de la musique. Nous avons une voix, nous avons tous des bras, des mains pour faire sonner les corps sonores. Alors, si nous ne reproduisons pas les sons par nous-mêmes, nous ne devenons que de grandes oreilles ». « Développer prioritairement la diffusion, disait-il, cela veut dire déléguer à quelques uns le pouvoir d’imagination, le pouvoir d’action sur les sons et donc le pouvoir d’expression musicale. Cela veut dire qu’on détermine d’un côté un public passif et de l’autre un petit groupe de spécialistes fabriquant un produit consommé par tous » (entretien télévisé du 20 juin 1982)
Une exception, parmi d’autres ( peut-être?) Le Théâtre Aimé Césaire de Foyal était ouvert ce 21 juin aux groupes amateurs. Il y a eu du bon du moins bon, peut importe on était dans l’esprit et par les actes dans « Faites de la musique »
M’A