Femmes… choisissons notre destin.

— Par Culture Égalité —

Mobilisons-nous ! ils prennent l’argent, prenons la rue! La pauvreté n’est pas une fatalité, taxez les profits !

Partaj, jistis ké fè lanmizè disparet ! Nou tout lé viv bwen an jou. Pa gadé tout ba zot

Solliciter l’aide des organismes publics est un véritable parcours de la combattante et du combattant, surtout quand tout est devenu priorité et urgence : paiement des loyers, nourriture, eau, électricité… La mobilisation des associations caritatives et militantes a été une solution de survie pour beaucoup grâce à la distribution de paniers de vivre et à leur intervention pour mettre les personnes en relation avec les assistantes sociales, le CCAS dès que cela a été possible.

La misère a toujours existé chez nous mais QUE FAIRE ? aujourd’hui, la crise sanitaire révèle crûment la précarité, l’isolement et la détresse de personnes et familles déjà fragilisées par un système économique et social très inégalitaire.

Avant la crise, 30% des personnes en Martinique vivaient sous le seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1020€ par mois. Depuis, leur vulnérabilité s’est durablement aggravée.

De nombreux secteurs économiques ne renouvellent plus les CDD, les intérimaires, les saisonnier.es et licencient.

Le travail informel aussi a pratiquement disparu. Les familles font moins appel aux sociétés de services à la personne et celles-ci réduisent leur personnel.

Les femmes, souvent cheffes de foyers monoparentaux, sont les premières victimes.

Elles ont été nombreuses à basculer de la précarité -voire à la grande pauvreté.

Elles ont toutes, ou presque, des histoires de vie difficiles liées à la maladie, la perte

d’emploi, la naissance d’un enfant en situation de handicap, un divorce, des violences au sein du couple, ou encore l’émigration…

Les institutions publiques, certains organismes sociaux n’ont pas été accessibles pendant de longues semaines : bureaux fermés, démarches dématérialisées pour un public fragile, sans

internet, sans ordinateur, sans interlocutrices ou interlocuteurs ; impossibilité d’accès aux services publics : postes – CAF – CGSS – CCAS -raTnsports – services de soins…

FACE A CE CONSTAT ALARMANT, QUE FAIRE ?

La pauvreté n’est pas une fatalité. Des programmes politiques peuvent être mis en place.

Mais depuis de nombreuses années, les structures sociales qui nous soutenaient sont de plus en plus réduites voire détruites. Les gouvernements capitalistes font des choix politiques qui engendrent les crises financières, alimentaires, environnementales et sociales.

Dans ce système d’oppression patriarcale, les femmes sont les premières touchées et sont de plus en plus précarisées.

Dans un premier temps, des réponses rapides peuvent être apportées si les institutions font preuve de bonne volonté et de solidarité citoyenne, et si les pouvoirs publics dans leur ensemble – État, Collectivité Territoriale, mairies, bailleurs sociaux – sont plus réactifs dans les aides relevant de leur compétence.

Mais la réponse fondamentale est dans notre lutte à toutes et tous pour construire une société équitable, respectueuse des femmes, des hommes et de leur environnement. Cela implique de n’abandonner personne et de privilégier l’éducation, la formation, la production de biens utiles, le soin aux personnes et l’accès à la santé pour le plus grand nombre.

Cela permettrait de réorganiser les productions agricoles saines , la production de biens de première nécessité, la construction de logements adaptés, de transports efficaces et non polluants, la création d’emplois… an de répondre aux besoins réels des citoyen.nes au lieu de pousser à toujours plus de consommation.

Tant que nous vivrons dans une société où seuls le non-partage des richesses et le prot seront la loi, nous serons à la merci de crises politiques, économiques, sociales ou sanitaires, et la précarité, la pauvreté iront en augmentant.