Annick Girardin l’a annoncé sur Twitter : à partir du 22 juin, il ne sera plus nécessaire d’avoir un motif impérieux (familial ou professionnel) pour se rendre dans les Outre-mer. « Le nombre de passagers par vol ne sera plus plafonné. Oui, les Français pourront se rendre dans les territoires ultramarins cet été » précise encore la ministre des Outre-mer ce lundi 8 juin.
Au-delà du 22 juin, il n’y aura plus de motifs impérieux pour se rendre dans un territoire d’outre-mer. Le nombre de passagers par vol ne sera plus plafonné. Oui, les Francais pourront se rendre dans les territoires ultramarins cet été. (@RCI_GP)
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) June 8, 2020
Augmentation du nombre de vols
Depuis le début de la crise sanitaire, les vols en direction des Outre-mer ont été drastiquement réduits, et il faut pour se rendre dans un de ces territoires un « motif impérieux ». « Au delà du 22 juin, il n’y aura plus de motif impérieux » obligatoire pour se rendre dans un territoire d’outre-mer, a expliqué la ministre sur la radio RCI, précisant que cela répondait à une volonté de promouvoir le « tourisme affinitaire » cet été en Outre-mer.
Elle a également annoncé la « suppression des plafonds de passagers« , expliquant qu’actuellement, ces plafonds sont établis « autour de 200 personnes par vol« , afin de limiter la propagation du virus. Enfin, « on va augmenter progressivement le nombres de vols hebdomadaires« , a ajouté la ministre, mais ces vols seront discutés « territoire par territoire« , en fonction de la volonté des élus locaux et de la situation sanitaire.
Protocole sanitaire expérimental
Les principes de l’expérimentation
A partir du 9 juin, pour tous les territoires concernés, tous les passagers seront invités à réaliser dans les 72 heures précédant le vol un test RT-PCR, de détection du génome SARS Cov2.
A l’arrivée dans les territoires concernés, les passagers, qui présenteront un test dont le résultat est négatif, bénéficieront d’une procédure accélérée de traitement à l’aéroport et effectueront sept jours de quarantaine, suivi d’un nouveau test RT-PCR.
En cas de test négatif, ils pourront sortir de leur domicile, avec le port du masque systématique à l’extérieur et une application stricte des mesures de distanciation sociale et ce durant une semaine. Ils devront s’abstenir de participer à des rassemblements et éviter les contacts avec des personnes à risque » (personnes âgées…).
Les personnes qui n’auront pas réalisé de tests avant le départ suivront la procédure d’accueil actuellement en vigueur dans les aéroports (temps d’accueil et de traitement estimé en moyenne entre 3h et 4h) avec une mesure de quatorzaine stricte, en site dédié ou à leur domicile.
Un bilan de cette expérimentation, qui portera notamment sur les conditions de réalisation des tests avant et après le vol et leurs résultats, sera réalisé au 22 juin.
Comment réaliser un test avant le départ ?
Pour réaliser un test avant le départ, les passagers peuvent s’adresser à leur médecin traitant qui leur prescrira un test ou directement à un laboratoire sur présentation de leur billet ou de leur réservation vers ces territoires.
Quelles pièces présenter à l’embarquement ?
Tous les passagers doivent fournir une déclaration sur l’honneur du motif de leur déplacement, accompagnée d’un ou plusieurs documents permettant de justifier de ce motif, ainsi qu’une déclaration sur l’honneur attestant qu’ils ne présentent pas de symptôme d’infection de covid-19 et qu’ils n’ont pas connaissance d’avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les 14 jours précédant le vol.
Que faire si je suis testé positif au Covid-19 avant le départ ?
En cas de test RT-PCR positif, il est nécessaire de s’isoler pendant 14 jours et il n’est pas possible de prendre son vol.
Les compagnies aériennes se sont engagées à proposer aux personnes présentant un test avec un résultat positif, qui n’est pas compatible avec un embarquement, un échange de leur billet pour un vol ultérieur, après leur période d’isolement.
Économie et tourisme
Depuis la semaine dernière, de nombreuses voix s’étaient élevées pour réclamer la fin de ce dispositif de motifs impérieux pour se déplacer vers les Outre-mer au départ de l’Hexagone. La Fedom (Fédération des Entreprises d’Outre-mer) , les milieux économiques et les acteurs du secteur du tourisme avaient réclamé cette levée des restrictions pour permettre un redémarrage de l’économie ultramarine qui a beaucoup souffert pendant la crise sanitaire.