— Par Grégoire Normand —
Environ un quart des salariés doit se rendre sur site pendant cette crise sanitaire exceptionnelle. Si la pandémie remet en avant certains métiers longtemps délaissés, elle exacerbe certaines inégalités déjà existantes sur le marché du travail.
Aides-soignants, infirmiers, livreurs, personnel de caisse, éboueurs, intérimaires…depuis plus de six semaines déjà, de nombreux professionnels continuent de se rendre sur leur lieu de travail malgré les risques de contamination. Une myriade de témoignages sur les réseaux sociaux rend compte tous les jours du malaise chez certains salariés confrontés au manque de moyens de protection (masques, blouses) pour se prémunir de cette maladie infectieuse. Avec la réouverture des usines dans l’automobile et des chantiers en France, l’angoisse s’amplifie pour de nombreux travailleurs. « Dans de nombreux pays, les inégalités de revenu ont considérablement augmenté depuis les années 1980 et ont eu des conséquences sociales et économiques néfastes. Aujourd’hui, la pandémie de COVID-19 met cruellement en lumière ces inégalités – qu’il s’agisse d’attraper le virus, de rester en vie, de faire face aux conséquences économiques dramatiques. Certaines catégories, comme les travailleurs migrants et les travailleurs de l’économie informelle, sont particulièrement affectées par les répercussions économiques du virus. Et les femmes, qui sont surreprésentées dans le secteur public de la santé, sont…
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