Le Nigérian Kenneth Ize, le Camerounais Imane Ayissi ou le Sud-Africain Thebe Magugu présentent leurs collections aux côtés de Dior et Chanel.
La mannequin Naomi Campbell a foulé le podium, lundi 24 février, pour le premier défilé parisien du Nigerian Kenneth Ize, à l’ouverture de la semaine du prêt-à-porter féminin.
En robe à franges en aso oke, tissu à larges rayures multicolores créé par le peuple Yoruba d’Afrique de l’Ouest, cher au styliste, la top modèle noire, sa « marraine » et cliente, a clos le défilé au Palais de Tokyo. « Naomi Campbell a rendu ce défilé possible », a déclaré le créateur de 29 ans à la presse en coulisses, se disant « submergé » d’émotions.
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Originaire de Lagos et diplômé de l’Université des arts appliqués de Vienne où il a grandi, Kenneth Ize puise dans le patrimoine textile de son pays pour des coupes contemporaines comme des ensembles bomber-minijupe ou des tailleurs-pantalons portés avec des mules à talon bas. Vert pomme ou émeraude, mauve, fuchsia, bleu électrique : la palette des couleurs est riche et joyeuse. « Cette collection est sur ma religion, l’amour, ce que je suis, les gens en qui je crois et sur le partage », a-t-il souligné.
Le styliste nigérian, finaliste en 2019 du prestigieux prix LVMH, est l’un des quatre nouveaux entrants au calendrier officiel de Paris Fashion Week, où les jeunes créateurs venus du monde entier défilent aux côtés des maisons historiques telles que Dior, Chanel ou Louis Vuitton.
Club élitiste de la haute couture
Le Sud-Africain Thebe Magugu, premier Africain à avoir remporté à 26 ans le prix LVMH 2019, entre pour sa part au calendrier officiel des présentations et dévoilera sa collection mardi.
Le Camerounais Imane Ayissi a de son côté fait une percée historique en janvier, étant le premier ressortissant de l’Afrique subsaharienne à intégrer le club élitiste de la haute couture à Paris.
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Tout comme Kenneth Ize, il avait fait découvrir au public des savoir-faire africains peu connus : des tie and dye teints au Cameroun ; des kente, tissages traditionnels de l’ethnie Akan que l’on trouve au Ghana et en Côte d’Ivoire et portés à l’origine par la noblesse ; ou encore de l’obom, une peau végétale produite à partir d’écorce d’arbre dont il a paré des tenues du soir.
Jugeant que l’Afrique a « mieux à montrer » que le wax, les deux créateurs ont boudé ce tissu inspiré du batik indonésien, industrialisé en Europe et adopté par l’Afrique, continent auquel il est aujourd’hui largement associé.
Source : Le Monde avec AFP