Publiés le 3 décembre 2019, les premiers résultats de l’enquête Pisa 2018 placent la France entre la 15e et la 21e place des 79 pays participants aux enquêtes de l’OCDE. Légèrement au-dessus de la moyenne des 36 pays membres de l’OCDE, ses résultats sont stables par rapport à 2015.
Mathématiques et français à l’école
Si l’écart de performance selon l’origine sociale des élèves est en baisse par rapport aux enquêtes précédentes, il reste néanmoins conséquent.
Depuis 2000, tous les trois ans, l’évaluation PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) apprécie les compétences des élèves de 15 ans dans trois domaines : la compréhension de l’écrit, les mathématiques et la culture scientifique. En 2018, 600 000 élèves représentatifs des quelques 32 millions d’élèves âgés de 15 ans scolarisés dans les 79 pays participants, ont passé les épreuves dont les premiers résultats viennent d’être publiés(nouvelle fenêtre).
Deux notes d’information(nouvelle fenêtre) du ministère de l’Éducation nationale reviennent sur les résultats spécifiques pour la France.
Des résultats stables depuis 2012 mais loin derrière les pays les plus performants
En France, 6 300 élèves issus de 252 collèges et lycées ont été testés.
En compréhension de l’écrit, avec un score de 493 points (496 en 2009), la France se situe au-dessus de la moyenne de l’OCDE (487 points). Les élèves français sont au même niveau que l’Allemagne, la Belgique, le Portugal, mais loin derrière les pays les plus performants comme le Canada, la Finlande ou le Royaume-Uni.
En mathématiques, le score des élèves français est de 495, légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (489 points en 2018 contre 490 en 2015). 11% des élèves sont très performants contre 37% à Singapour. En culture scientifique, le score de 493 est également légèrement supérieur à la moyenne de l’OCDE (489).
Le milieu social plus déterminant en France dans les écarts de performance
Si l’écart de performance selon l’origine sociale des élèves est en baisse par rapport aux enquêtes précédentes, il reste néanmoins conséquent. Ainsi, dans le domaine de la compréhension de l’écrit, 107 points en moyenne séparent un élève issu d’une famille favorisée de celui issu d’un milieu modeste (contre 89 en moyenne dans l’OCDE). D’autre part, le niveau des meilleurs élèves a tendance à augmenter et celui des plus faibles à baisser.
Parmi les élèves issus d’un milieu modeste mais ayant de bons résultats scolaires, un sur cinq ne prévoit pas de faire des études supérieures, alors que cette proportion est très faibles chez les élèves issus d’un milieu favorisé. Les élèves sont moins confiants dans leurs capacités à surmonter des difficultés.
Les scores des garçons et des filles sont comparables en culture scientifique. En revanche, en culture mathématique, les performances des garçons sont supérieures à celles des filles.
Des progrès à faire pour tous les pays de l’OCDE
Dans les pays de l’OCDE, la performance moyenne en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences est restée stable entre 2015 et 2018.
Cependant, environ un élève de 15 ans sur quatre n’a pas atteint le niveau minimum en compréhension de l’écrit ou en mathématiques. Des chiffres qui, selon l’étude, soulignent l’étendue des progrès à accomplir pour atteindre les objectifs mondiaux relatifs à un enseignement de qualité, tels que définis dans les Objectifs de développement durable relatif à l’éducation des Nations Unies.
Source : Vie-Publique