Le vendredi 22 novembre 2019 à 18h30. Bibliothèque Schœlcher FdF
La Collectivité Territoriale de Martinique
vous convie à une rencontre autour de l’ouvrage
« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique »
du Dr Victor M. LINA, psychologue, psychanalyste
Avec l’intervention de l’auteur et de :
Christiane GONIER, enseignante à la retraite et visiteuse de prison
Dr Pierre GUILLARD, médecin-psychiatre
le vendredi 22 novembre 2019 de 18h30 à 21h30 à la Bibliothèque Schoelcher
Partant d’une pratique clinique en milieu pénitentiaire, nous nous sommes rendus compte de l’importance de la violence tant de celle contenue dans les motifs d’incarcération que celle amenée comme une énigme silencieuse dans les problématiques subjectives pouvant se faire entendre à la faveur des entretiens à visée thérapeutique que nous avons avec les personnes incarcérées.Au moyen d’outils prélevés dans des champs de recherche se référant à la méthode expérimentale, nous avons procédé à des observations et les avons traduites au moyen de traitements statistiques pour en tirer des conclusions faisant écho aux hypothèses formulées en amont. Cette approche a été confrontée à celle de la clinique en psychologie en prenant appui sur l’analyse et la construction de cas. Des cas et vignettes ont été exposés dans le but d’en prélever la part transversale ou généralisable d’un fonds singulier.Cette méthodologie comparative est utilisée comme une opportunité pour nous permettre d’interroger le choix épistémologique parfois implicite auquel nous nous sommes référés. Ce détour s’est présenté comme une nécessité didactique, propice, à consolider notre désir de savoir et, à être soumis à un examen critique.Ce parcours heuristique nous a permis de mettre à l’étude les énigmes toujours particulières que nous lègue chaque patient et parmi elles, des blessures anciennes et silencieuses qui accompagnent un malaise postcolonial dont l’un des modes prévalents d’expression sans parole est l’agir violent. Ce qui ne fait pas équivaloir l’agir violent à une maladie mais à une rupture en quête de sens ou encore à une manifestation d’un défaut de sens.Le travail thérapeutique avec les personnes détenues reçues comme patients montre que le traitement par la parole peut être une opportunité pour initier une autre forme d’élaboration subjective par le truchement d’un moment de reconnaissance.