Le rappeur Orelsan a été condamné aujourd’hui à 1.000 euros d’amende avec sursis pour injure et provocation à la violence à l’égard des femmes par le tribunal correctionnel de Paris pour certains passages de ses chansons.
Poursuivi par des associations féministes, il a été condamné pour injure en raison de l’expression « les meufs c’est des putes » et pour provocation à la violence notamment pour les termes « mais ferme ta gueule ou tu vas t’faire marie-trintigner ». Une allusion à l’actrice française Marie Trintignant morte en 2003 sous les coups de son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat.
Son avocat, Me Simon Tahar, a déploré que le tribunal ait « permis d’ouvrir la voie large, grave, à la censure de la création artistique ». Le parquet s’était prononcé pour la relaxe, a souligné l’avocat, ajoutant qu’un précédent jugement, concernant sa chanson « Sale pute », au coeur d’une vive polémique en 2009, avait relaxé son client. Dans cette première affaire le rappeur, souvent comparé à l’Anglais The Streets, s’était excusé et avait expliqué que la chanson était une fiction parlant d’un homme trompé.
Me Alain Weber, conseil des cinq associations qui ont poursuivi le rappeur – le collectif féministe contre le viol, la Fédération nationale solidarité femmes, Femmes solidaires et le Mouvement français pour le planning familial – s’est quant à lui déclaré « satisfait pour le combat de la dignité des êtres humains ». Selon lui, ce jugement de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris crée une « première jurisprudence » sur le texte sanctionnant « l’incitation à la violence du fait du sexe ».
Par lefigaro.fr avec AFP
Mis à jour le 31/05/2013 à 16:43
Publié le 31/05/2013 à 14:33