« Tu sais quelquefois on se demande à quoi que ça sert, tout ça, tout ce mal qu’on se donne. Et les matins qui se répètent. Putain de Dieu. Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou. D’ailleurs j’ai jamais été bien que dans des trous… ». Ainsi débute Le Déparleur. Un personnage se raconte, il est au bout du rouleau, il se remémore les principales étapes d’une vie de misères plus que de bonheurs qui l’ont conduit là où il est enfin parvenu, sur un bout de trottoir d’où il harangue les passants.
Ce « seul en scène » est un monologue adressé au public, divisé en dix brèves parties, chacune traitant d’un thème particulier, récit d’un épisode vécu ou considérations plus générales (l’alcool, les trafics de drogue, la démocratie, la révolution, la médecine, etc.), tous sujets à propos desquels le personnage « déparle », nourri par son expérience et ses lectures. Une chanson enregistrée ouvre la pièce et quelques poèmes en voix off sont insérés au fil du spectacle. Durée : une heure.
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Michel Herland a été professeur à l’UAG pendant une vingtaine d’années. Il réside en Martinique. En dehors de ses travaux universitaires, il est l’auteur de deux romans, L’Esclave et La Mutine, d’un livre de photographies et de poèmes, Haïkus-Martinique. La nouvelle « Vanille » est parue dans le recueil Chroniques des Îles du vent. Sa pièce Frantz a fait l’objet d’une lecture publique à l’Œuf (Fort-de-France) sous l’égide d’ETC-Caraïbe. Il est également comédien dans la troupe des Buv’Art.