—Par Christine Mateus —
Les personnes transgenres considèrent être nées dans un mauvais corps, avec une identité de genre ne correspondant pas à leur sexe biologique. Elles décident alors d’en changer.
« Les personnes transgenres font partie de la famille des LGBT+ : homosexuels, lesbiennes, bisexuel(le)s. Pourtant, être transgenre n’a rien à voir avec la sexualité », précise Céline Audebeau. À 55 ans, cette femme ne vit sa vie pleinement que depuis quelques mois : il y a deux ans, elle a entamé une transition pour changer de sexe. Elle raconte son histoire dans « Du masculin au féminin, mon parcours singulier ». Une personne transgenre peut tout à fait être hétéro, homo, bi ou asexuelle (qui n’éprouve pas de désir sexuel). Confondre la transidentité et l’orientation sexuelle est en effet un des amalgames les plus fréquents.
Une personne transgenre a donc une identité de genre, comme le genre féminin par exemple (la personne se sent femme), qui ne correspond pas à son sexe biologique (le masculin). On parlera donc, dans ce cas précis, de femme transgenre, comme Céline (puisqu’elle est née dotée d’un sexe masculin). En somme, ces personnes sont venues au monde dans un corps avec lequel elles ne se sentent pas en conformité. Elles peuvent choisir ou non de suivre des traitements médicaux ou des interventions chirurgicales pour faire coïncider les deux.
Toutefois, toutes les personnes transgenres ne se reconnaissent pas dans le système binaire homme/femme. Certaines personnes revendiquent un genre tiers, d’autres ne s’identifient à aucun genre ou à l’inverse à plusieurs. Encore une fois, rien à voir avec la sexualité. C’est en partie pour cette raison que l’on utilise plus le terme de « transsexuel ». Rien à voir non plus avec les travestis. Des hommes qui s’habillent en femme ou des femmes qui s’habillent en homme n’ont pas forcément une identité de genre non conforme à leur sexe de naissance.
Source : LeParisien.fr