L’air que l’on respire dans son logement peut être de moins bonne qualité que l’air extérieur à cause de polluants spécifiques liés aux appareils de chauffage et de cuisson, au tabagisme, aux produits d’entretien et désodorisants, aux peintures, au vernis et à la colle du mobilier… L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) fait le point.
Les logements comportent des concentrations de différents polluants qui peuvent avoir des conséquences sur la santé, alors que l’on y passe en moyenne 16h par jour.
À savoir :
Le ministère de l’Environnement a élaboré Un bon air chez moi , outil qui vous permet de déterminer gratuitement si l’air de votre logement est pollué : vous répondez à quelques questions et vous obtenez un diagnostic ainsi que des recommandations pour améliorer la qualité de votre air intérieur.
Comment améliorer la qualité de l’air intérieur ?
Favoriser la circulation naturelle de l’air
Une bonne ventilation de l’habitat apporte de l’air neuf, évacue les odeurs et les polluants, élimine l’humidité (les moisissures sont néfastes pour la santé) et fournit aux appareils à combustion l’oxygène dont ils ont besoin. Pour cela, il faut :
- Aérer quotidiennement 10 minutes le matin et le soir, et plus longtemps pendant le ménage ou les travaux de bricolage ;
- Ne jamais boucher une entrée d’air ou une bouche d’extraction et les nettoyez régulièrement ;
- Veiller à ce qu’il y ait toujours un espace d’environ 2 cm sous les portes intérieures pour permettre à l’air de circuler.
Éviter de fumer dans la maison
Le tabac est la première source de pollution dans l’habitat et favorise, chez le fumeur et son entourage, les maladies cardio-vasculaires et respiratoires.
Utiliser les chauffages d’appoint avec précaution
- Ne pas utiliser les chauffages d’appoint au pétrole ou au gaz en continu pour chauffer une chambre ou pour une pièce mal ventilée ;
- Utiliser un combustible de qualité pour les appareils de chauffage au bois (jamais de bois de récupération, souvent traité ou peint) ;
- Procéder régulièrement au ramonage des conduits de fumée.
Opter pour les produits les moins nocifs pour l’entretien
- Privilégier les logos environnementaux afin de limiter l’émission de composés organiques volatils (COV) et de polluants (l’Écolabel Européen, par exemple) ;
- Ne jamais mélanger les produits ;
- Éviter l’usage de désinfectants ;
- Privilégier le nettoyage à la vapeur ;
- Éviter de vaporiser les produits en spray ;
- Ranger les produits dans une pièce ventilée.
Éviter l’usage des produits odorants
Les désodorisants chimiques, l’encens, les bougies parfumées, les produits contenant des substances naturelles (huiles essentielles, par exemple) émettent également des polluants. Pour chasser les mauvaises odeurs, il est préférable d’aérer les pièces.
À savoir :
L’efficacité des plantes dépolluantes n’est pas validée scientifiquement.
Et aussi
- Diagnostic immobilier : état des risques et pollutions
- Les huiles essentielles sont à la mode. Attention ! Leur utilisation peut comporter des risques
Pour en savoir plus
- Un air sain chez soi (pdf – 864.7 KB)
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)
- Quelle différence entre les produits d’entretien « faits maison » et manufacturés sur la qualité de l’air intérieur ?
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)
Publié le 18 avril 2019 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)