17, 18, & 19 janvier 2019 à 19 h 30 au T.A.C.
Un spectacle conçu par François Bourcier d’après des textes et documents authentiques
Mise en scène, Scénographie et Interprétation François Bourcier assisté de Pauline Corvellec
Poèmes Anne de Commines
Lumière Romain Grenier
Son Philippe Latron
Costumes Jacqueline Boaz
Vidéos THP
Photos Émilie GÉNAÉDIG
Un spectacle conférence
La scénographie reproduit les conditions d’une conférence, ce qui permet d’adapter et de rendre le spectacle accessible à des lieux peu équipés ou autres que des salles de spectacles (amphithéâtres universitaires, salles polyvalentes…). Alors qu’aujourd’hui ces théories racistes ressurgissent dans l’économie et la politique, il nous semble urgent de sortir ce spectacle de son espace habituel et d’aller à la rencontre de tous les publics.
L’adresse directe aux spectateurs, l’incarnation des personnages historiques et l’utilisation d’images et de vidéos donnent vie à des explications théoriques habituellement réservées aux spécialistes et apportent des éléments de compréhension.
Autour du spectacle Depuis dix ans, la Compagnie Théorème de Planck propose des spectacles qui développent des périodes historiques ou liées à l’histoire, aussi bien en tout public qu’en public scolaire.
Comme les précédents spectacles de la Compagnie, Race[s] est entièrement basé sur des textes authentiques.
La pièce
Après Lettres de délation et Résister c’est exister, François Bourcier conclut un cycle avec Race[s], un spectacle sur les origines et les fondements de l’idéologie nazie.
Race, avec ou sons « s » ?
Les scientifiques d’aujourd’hui s’accordent pour dire que les tous les humains appartiennent à une seule et même race : la race humaine. A 99,9 %, le code génétique humain est le même sur toute la planète. D’où vient donc cette notion de races plurielles ?
Par ignorance ou par idéologie, s’est forgée au cours des siècles l’idée que certaines races seraient supérieures à d’autres.
D’éminents scientifiques, des philosophes, des économistes, des penseurs renommés et des hommes politiques ont appuyé cette thèse au cours des siècles.
Dans ce spectacle, François Bourcier les interprète et les met en scène. De l’esclavagisme à l’antisémitisme, François Bourcier donne à comprendre, à travers leurs discours et leurs écrits, les propos qui vont permettre aux nazis la justification et la mise en place de la solution finale : une extermination systématique des « races » dites inférieures, au profit de la race blanche, dite supérieure…
Autour du spectacle
Depuis dix ans, la Compagnie Théorème de Planck propose des spectacles qui développent des périodes historiques ou liées à l’histoire, aussi bien en tout public qu’en public scolaire.
Comme les précédents spectacles de la Compagnie, Race[s] est entièrement basé sur des textes authentiques.
Le spectacle
Pourquoi l’homme blanc se prend-il toujours pour le maître du monde ?
A partir de textes authentiques qui vont de Platon aux idéologues du nazisme, François Bourcier construit un spectacle où les auteurs s’incarnent et où le décor, les projections vidéo, la musique, les masques et le jeu d’acteur poussent les propos vers le terrifiant, le burlesque, le ridicule ou l’émotion. En contrepoint, les textes poétiques d’Anne de Commines sont comme autant de respirations.
Quels sont les grands inspirateurs du nazisme ?
Dans cette création originale, François Bourcier poursuit et complète le travail initié avec les très remarqués Lettres de Délation,
Résister c’est Exister….
Il met en scène et interprète avec la même folie et le même talent, ces grandes figures de l’histoire qui pour approcher le rêve d’un système économique « idéal », se sont appuyés sur une « vérité » scientifique prônant la supériorité d’une « race » blanche, appelée à dominer le monde.
De Platon à Hitler, philosophes de l’antiquité, éminents scientifiques, économistes renommés et hommes d’état respectables… se succèdent sur scène dans des déclarations authentiques qui progressent vers l’élaboration de l’effrayante théorie.
Un rêve qui, de l’esclavagisme à l’antisémitisme aboutira à la mise en place de la terrifiante solution finale. L’ère industrielle par la rentabilité du produit « humain » était ouverte !
Ce spectacle nous aide à mieux comprendre certaines postures de notre présent encore trop encombré des traces de ce passé.
La presse en parle :
Bon plan théâtre
François Bourcier, auteur, metteur en scène et interprète de ce nouvel opus, nous a déjà passionné avec « Lettres de délation » (d’après le roman d’André Halimi) et « Résister c’est exister » (d’Alain Guyard). Cette fois, il se penche sur l’étude de tous ces hommes qui ont prôné la supériorité de la race blanche. D’Aristote à Sénèque, de Tacite à Pétain, il n’y a qu’un pas… François Bourcier campe tous les hommes dont il parle. Il change de maquillage, accessoires et costumes en une seconde. Il fait peur par ses propos ou devient parfois presque grotesque par ses excès. Pourtant, tout ce qu’il dit n’est que vérité. Tout a été écrit et vérifié. Il s’aide d’extraits de documentaires vidéo, coupures de journaux ou passage de livres. Il a fait, comme d’habitude, un travail de recherche phénoménal. Son discours de fin sur la montée de l’extrême droite est puissant, convainquant et tellement évident. Il sait trouver les mots justes, l’intonation qu’il faut, la sincérité qui convient sans jamais tomber dans un misérabilisme à deux balles. J’ai vu des jeunes gens sortir de la salle bouleversés…
Semioblog
Prendre le parti de divertir tout en éveillant la conscience des individus sur un sujet tout sauf léger, voilà le pari de François Bourcier avec son spectacle Races… François Bourcier a donc fait le choix d’une forme éminemment pertinente. Voyage dans l’effrayant et tristement drôle rapport humain à la différence, le spectacle est un véritable tour de force transformiste qui réussit l’exploit de faire à la fois rire et réfléchir avec du sordide. Le comédien fait preuve d’un réel talent schizophrène d’interprétation dans sa manière de bondir d’un personnage à l’autre, avec un sens du détail visuel qui va parvenir à jouer, encore et encore, avec la perception du public.