Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2019

Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2018
Pass 50 € : 3 spectacles en Salle Frantz Fanon = 1 invitation Chapiteau

Télécharger le programme en pdf

« Dernier rivage » de Daniel Keene, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté
Mardi 15 janvier 2019 -19h –
Chapiteau Ex Espace Osenat à Schœlcher

Création
Le monologue d’un exilé aux poches trouées, qui se cherche une identité. Comment trouver sa place dans un monde où ce qu’on possède nous définit ? Les souvenirs de guerre se mêlent aux bruits de la rue et à l’imagination.  Les paroles de musique comme un refrain bien connu ponctuent cette pièce qui questionne notre humanité.
Mise en scène & Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Interprétation : Nathalie Vairac
Costumes : Anuncia Blas
Création lumière & Régie générale : Jean-Pierre Népost
Construction décors : Tony Raynaud & William Vahala
Production : Cie de La Lune Nouvelle
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale & Cie Deux Temps Trois Mouvements Avec le soutien de l’Institut français de Daka

« SAMO » de Koffi Kwahulé

Jeudi 17 janvier 2019 à 19H- Tropiques-Atrium

Mise en lecture de José Exélis
Avec : Joël Jernidier, Jann Beaudry, Nicolas Lossen (Guitare), Charly Labinsky (Percussions), Alex Bernard (Contrebasse) & Laurent Troudart (Danse)
Mises en lecture en présence des auteurs

Plateau salle Aimé Césaire – ENTRÉE LIBRE

En partenariat avec Etc_Caraïbe (Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbe) – Association d’auteurs

Lire aussi :

« SAMO, A tribute to Basquiat » : une rhapsodie théâtrale — par Roland Sabra —

« Samo, a Tribute to Basquiat », cérémonie funèbre — Par Selim Lander —

 

« L’Empire de la honte » dramaturgie & Mise en scène : Eric Delor
Jeudi 17 janvier 2019 -20h- Tropiques-Atrium : ANNULATION
Création
Il est des ouvrages qui d’emblée vous emballent et puis vous déplacent, vous portent loin de la réalité du monde, loin de tout et de vous-même. Ils vous propulsent dans la fiction, le rêve, l’ailleurs, vers « la distance abstraite ». Ils vous émeuvent, vous bouleversent ou vous font sourire et dans tous les cas vous font réagir. Et puis, il en est d’autres qui déclenchent aussi un choc mais par une voie radicalement opposée. Ceux-là, au contraire, vous invitent à être attentifs à la vie vraie, la vôtre et celle du monde dont vous êtes copropriétaire et gardien. Ils vous somment de cesser de rêver ou croire, et d’ouvrir grands vos yeux, vos oreilles, votre esprit et votre coeur. Ils vous invitent à rester en éveil, à questionner, bousculer votre humanité assoupie afin de régénérer sa capacité à s’indigner, voire à se rebeller. Le livre L’empire de la honte de Jean Ziegler est de ceux-là.
Extrait du livre de Jean Ziegler
Cie Rézilyans

« Stéphanie St-Clair, reine de Harlem » d’après le roman de Raphaël Confiant, m.e.s.Nicole Dogué
Vendredi 18 janvier 2019 20h – Tropiques-Atrium
Ce spectacle se veut une interrogation sur la question de l’exil et de l’identité. C’est un récit à une voix, adapté pour la première fois au théâtre. Il s’inspire de l’histoire vraie de Stéphanie Saint-Clair, femme gangster antillaise immigrée aux états-Unis au début des années 1910. Partie de rien, on assiste à l’ascension de Stéphanie Saint-Clair, au combat qu’elle mène pour échapper à sa condition de femme noire, fluette, étrangère et pauvre. Des handicaps qu’elle va transformer en forces pour affronter, avec un courage « hors norme » la pègre noire, la mafia blanche et la police new yorkaise. Elle fonde son propre gang et devient la reine de la loterie clandestine de Harlem. Stéphanie Saint-Clair, en dépit des moyens qu’elle utilise, incarne cet idéal créole de «  femme-debout».
Mise en scène : Nicole Dogué
Assistante mise en scène : Emilie Gerlic
Adaptation & Interprétation : Isabelle Kancel
Création lumière : Lilia Aruga
Création sonore : Stéphane Rivereau
Production & Co-réalisation : Cie Ce que jeu veut & la Fondation Orange
Avec le soutien de : Direction des Affaires Culturelles de Guadeloupe, Conseil Départemental de Guadeloupe & l’Artchipel Scène nationale de Guadeloupe

« Anatole dans la tourmente du Morne Siphon », adaptation & m.e.s. : Arielle Bloesch
Samedi 19 janvier 2019 -19h  Chapiteau  Ex Espace Osenat à Schœlcher
D’après le roman de Sabine Andrivon-Milton
Anatole est à présent un homme âgé. Il se balance sur sa berceuse, en observant du haut de son Morne Siphon son pays qui se transforme et ces outils qui relient à présent son île à tous les continents. Ces outils qui lui ont permis de recevoir cette lettre qui fait jaillir les larmes sur son visage marqué par le temps et les souvenirs. Il parle pour que sa mère, du lointain du passé, soit enfin soulagée par cette nouvelle. Il parle tant qu’elle lui revient, Anastasie et avec elle, l’enfant de 12 ans qu’il était, celui qui  traversa cette première guerre mondiale en observant ses voisins et en recueillant leurs pensées dans les lettres qu’il écrivait pour eux. Mère et fils vont faire revivre cette époque, les personnages, leurs histoires, du Morne Siphon, ce morne imaginaire tellement réel. Celle d’Anatole s’est formée avec la lacune d’un deuil jamais apaisé, la disparition de son frère Raymond, son héros parti fièrement au front et jamais revenu. Enfin ce soir, une lettre lui apporte un soulagement.
Cie Les Berlick
Création
Adaptation & Mise en scène : Arielle Bloesch
Avec : Néophana Valentine & Charly Lérandy
Création son : Ludovic Laure
Création lumières : Torriep
Décors & Costumes : Marie-Christine Céraline

 

« Corps marron ! » : conférence de Sylvie Chalaye

Lundi 21 janvier à 19h Tropiques-Atrium. Entrée libre

Les poétiques de marronnage des dramaturgies afro-contemporaines

En marge des dramaturgies contemporaines, sont nées des écritures dramatiques dont les auteurs afro-descendants, sans territorialité d’appartenance reconnue par la Nation, autre que la francophonie, l’Afrique, les Outre-mer ou leur couleur de peau, ont entrepris de faire du corps le théâtre du drame et de déconstruire cette territorialité fantasmée et ses frontières en produisant un « autre » théâtre.

Le corps où se joue le drame est un corps sorti de l’enfermement de la cale des idées reçues et des couleurs plaquées au front, un corps qui entreprend sa mue dans le regard de l’autre, un corps qui est sorti de l’enclos des prêts-à-porter identitaires. Le corps-champ-de-bataille de ces dramaturgies inédites est un corps marron, celui qui n’appartient pas au maître, le corps du rêve, corps sacrificiel et eucharistique, celui qui nous ramène à l’essence même de la cérémonie théâtrale….

Sylvie Chalaye est au comité de rédaction d’Africultures depuis sa création en 1997. Professeur à la Sorbonne, elle enseigne à l’institut d’Etudes théâtrales de Paris III où elle anime un séminaire sur les dramaturgies d’Afriques et des diasporas.

A Parté & Résurgence
Mardi 22 janvier 2019 -20h – Tropiques-Atrium
2 spectacles dans la soirée !

« A Parté », texte & m.e.s.: Françoise Dô
Nicole est de retour dans la région. Elle refait sa vie avec son nouvel amant, Chat. Mais Stéphane, son mari dont elle est séparée depuis quelques mois, voit en ce retour l’occasion de la reconquérir. Qu’est-on prêt à faire pour conserver sa famille ? « Le titre A Parté ouvre de manière assumée sur plusieurs niveaux de lecture. Les histoires de Stéphane et Nicole se jouxtent jusqu’à l’interférence.
A travers l’écriture et le récit théâtral, je cherche à explorer les tabous et les non-dits au sein des familles et de la société. » – Françoise Dô
Texte publié à Théâtre Ouvert éditions / Collection Tapuscrit
Cie Bleus et Ardoise
Création
Texte & Mise en scène : Françoise Dô
Avec : Astrid Bayiha & Abdon Fortuné Khoumba
Création lumière : Cyril Mulon
Régie lumière : Yann-Mathieu Larcher
Régie son : Ludovic Laure

Lauréat du programme Écriture de la Cité Internationale des Arts de Paris
Remerciements à Paul Emond & Alfred Alexandre
Production : Bleus et Ardoise
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale
Avec le soutien de : Direction des Affaires Culturelles de Martinique, Cité Internationale
des Arts de Paris, Théâtre de Vanves & le Théâtre Ouvert

« Résurgence », textes Aimé Césaire, & Jocelyn Régina, m.e.s. : Jocelyn Régina
Avec : Jocelyn Régina, Laëtitia Savariama & Virgil Venance
Dans ce quartier de Volga-Plage, il y a longtemps que ce vieil homme ne reçoit plus de visites. Il entretenait une relation amicale avec Aimé Césaire qui se faisait une joie de le visiter. Et c’était un plaisir pour les deux de refaire le monde et de discuter de tout et de rien. Sauf que depuis une dizaine d’années, il n’a plus eu la moindre nouvelle de son ami poète.

Que s’est-il passé ? Il n’a pas les moyens de le savoir d’autant plus que rongé par l’âge et la maladie, il lui a été affecté une garde-malade à domicile sans vergogne et sans humanité qui le tient dans un dénuement inqualifiable et dans un retranchement total qui ne lui permettent pas d’être au fait de la disparition du chantre de la Négritude. La parole césairienne seule lui sert de catharsis. Il s’en sert comme d’une arme miraculeuse pour échapper à son sort…

 

L’enclos de l’éléphant

Mercredi 23 janvier 2019 à 19 h Tropiques-Atrium

Mise en lecture de Lucette Salibur du texte d’ Étienne Lepage

L’enclos de l’éléphant d’Étienne Lepage constitue une œuvre dramatique mature qui va jusqu’au bout de sa logique perverse.

Sa seule lecture publique, organisée par le Centre des auteurs dramatiques l’automne dernier [2010], avait déjà représenté un moment de théâtre rare, porté par ces deux acteurs d’exception que sont Paul Ahmarani et Denis Gravereaux. Après une première version scénique présentée au dernier Festival TransAmériques, nous voici à nouveau invités à pénétrer dans cet enclos, sorte d’arène épurée où deux hommes se livrent un duel inégal et presque métaphysique.

Les fauteuils, disposés en cercle autour d’une aire de jeu où seule une chaise dispute la place aux acteurs, sont isolés les uns des autres par des cloisons. Chaque spectateur disparaît pour ses voisins, mais demeure bien visible, ainsi encadré comme en une boîte, pour le public assis face à lui. Si ce choix scénographique s’appuie sur des thématiques présentes dans le texte, comme la dissolution de la sphère privée et l’effet du regard de l’autre sur soi, il ne détourne pas fondamentalement notre regard de l’intense affrontement verbal et physique auquel se livrent les protagonistes.

La pièce de Lepage (auteur de Rouge gueule et de Kick) se déploie comme un jeu de chat et de souris à la fois précis dans sa mécanique, irréductible à la seule psychologie et ouvert à différentes lectures. Concentré sur le texte, Sylvain Bélanger se garde bien d’en fermer le sens, même si le directeur artistique du Théâtre du Grand Jour, qui tente d’engager les citoyens dans la discussion sur des sujets de société, paraît taraudé par une question: qui a intérêt à atteindre les gens dans leur intimité pour gratter leur insécurité? La réponse limpide que propose le dénouement de L’enclos de l’éléphant invite à une réflexion critique sur les sournois envahisseurs qui peuplent notre monde.
Source : Voirça

 

« Moi, Fardeau inhérent », texte de Guy-Régis Junior, m.e.s. & jeu Daniely Francisque
Jeudi 24 janvier 2019 -19h – Chapiteau Ex Espace Osenat à Schœlcher
Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Ses mots grondent, sa révolte déborde. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin avorté. Convoquant le passé, elle exhume le secret enfoui dans son corps flétri, son fardeau. Comment transcender les blessures de la vie ? Ici une femme attend l’heure de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec dans sa main, l’orage et le glaive. Pépite du répertoire théâtral caribéen, le texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy-Régis Junior résonne avec le mouvement mondial de libération de la parole des femmes, dénonçant harcèlement et violences sexuelles. Il vient clore le triptyque théâtral #Duels2Femmes de la compagnie TRACK, initié en 2016.

Mise en scène & Interprétation : Daniely Francisque
Assistant : Patrice Le Namouric
Collaborateur artistique à la mise en scène : Nelson-Rafaell Madel
Costumes : Laura De Souza
Musique : Eddie Francisque
Lumière : Jean-Pierre Népost

 

«Au bout du pays» d’Alfred Alexandre

Mise en lecture avec : Dominik Bernard (Lecture) & Alex Bernard (Contrebasse)

Vendredi 25 janvier 2019  à 19H Salle La Terrasse

Dans le cadre d’un compagnonnage entre l’auteur Alfred Alexandre et la Cie Les Enfants de la Mer, en résidence à Tropiques Atrium Scène nationale

« Joyeux anniversaire Marta » de José Jernidier, m.e.s. Dominik Bernard
Samedi 26 janvier 2019 -20h- Tropiques-Atrium
Le soir de son anniversaire, Marta espère sans conviction la venue de son conjoint pour fêter l’occasion. Face à cette attente qui s’éternise, Marta se raconte, retraçant le parcours de sa vie et les nombreux écueils qu’elle a traversés. Cette ultime déception sera-t-elle la dernière qu’elle pourra supporter de cet homme violent et méprisant qui ne satisfait pas son rêve de femme ?
Dans le Pays-Guadeloupe, il y a des Femmes Poto-Mitan, des Femmes Chateng, des Femmes Doubout, des Femmes Chouké, des Femmes à graines, des Femmes Fò, des Femmes Flanm. Mais il y a aussi des femmes comme Marta : une Femme de la déveine !… La même déveine que sa mère, ses soeurs, ses cousines et ses nièces ont connue et connaissent encore. Est-ce une fatalité ? Nul ne sait

Pièce en créole (surtitré en français)
Texte : José Jernidier
Adaptation & Mise en scène :
Dominik Bernard
Traduction française : Mirna Bolus,
Pauline Cabidoche & Dominik Bernard
Interprétation : Esther Myrtil
Scénographie : Dominik Bernard
& Roger Olivier
Création lumières : Roger Olivier
Création sonore : Steve Lancastre
Création costumes : Daniel Garriga
Création vidéo : Dimitry Zandronis
Sur-titrage : Pauline Cabidoche
Musique : Manuela Pioche

« Cette punition », texte & m.e.s. : Valer’ Egouy
Dimanche 27 janvier 2019 -17h- Chapiteau Ex Espace Osenat à Schœlcher

Entrée libre
Pièce de théâtre constituée d’extraits de textes, contes, musiques, mouvements dansés.
Un homme passe une nuit en prison en garde à vue pour une affaire dont il n’est pas réellement responsable. La jalousie des autres lui saute dessus alors il entre en réflexion et défilent devant ses yeux plusieurs moments de sa vie depuis l’enfance. Il voyage aussi hors de sa terre natale et remonte le temps à aujourd’hui pour parler d’autres punitions. La thématique de la punition n’a pas été souvent abordée au théâtre dans les pièces présentées en Martinique ces dernières années. Il est question de réveiller des sentiments par quelques émotions – partir de l’enfance et faire le chemin ensemble en passant de l’adolescence à l’âge adulte, jusqu’aux cheveux blancs.

Présentation
La thématique de la punition n’a pas été souvent abordée au Théâtre. En tout cas, il y a peu de pièce de Théâtre où c’est le thème principal. Nous entendons par là celles qui sont représentées en Martinique ces dernières années.
Il est question de réveiller des sentiments par quelques émotions – partir de l’enfance et faire du chemin ensemble en passant par l’adolescence, garçon fille, femme homme, conteur narrateur, l’envahisseur, l’adulte jusqu’aux cheveux blancs.
Malgré l’idée de la cage, de l’enfermement, nous irons visiter dans le monde des sujets actuels nés dans le passés… « Cette Punition »… La première République Nègre… Une île, une Nation après la Révolution… et, si tu sors la tête de l’eau, c’est ton frère qui te pose un pied sur tes cheveux crépus pour rester sous l’eau – comme les autres… « Cette Punition »… Une île après sa Révolution… Il décide de mettre l’accent sur la culture et l’éducation… et le monde respecte.

« Cette punition »…Le théâtre pour de vrai pour de faux du fond de l’âme observatrice d’un homme, d’un peuple, d’une terre…Martinique
Il joue, conte, rêve et dit…
« Cette Punition » est une pièce de Théâtre pour et avec le comédien Jacques-Olivier ENSFELDER qui mélange plusieurs formes littéraires, le conte, la musique, la danse esquissée…
Une pièce écrite et mise en scène par Valer’EGOUY qui en assure également la scénographie.

Venez voir « Cette punition » et apprendre à écouter la dernière leçon, le dernier message de Madinina,
dimanche 27 janvier à 17h00, Salle mobile, Chapiteau de Tropiques Atrium à Schoelcher.

 

L’AMI, l’équipe

Texte & Mise en scène: Valer’ Egouy
Interprétation : Jacques-Olivier Ensfelder
Assistants : Mickaël Egouy & Aliou Cissé
Création décors : Hervé Beuze
Création musicale : Didier Adréa
Création lumière : Laurent Aranda
Création costumes : Gabrielle Talbot
Création affiche : Cristina Temprano
Crédit photo : DR
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale