— Par Robert Saé —
Beaucoup de compatriotes ont été interpellés par les incidents qui se sont déroulés à l’occasion de la commémoration du 22 mai sur les lieux même où l’acte de résistance de l’esclave Romain déclenchait la Révolution qui imposa l’abolition de l’esclavage institutionnel*. Pour certains, une telle manifestation de division, précisément ce jour-là, constituait un « sacrilège ». Mais ces faits, sont, malheureusement, révélateurs d’une grave maladie qui affecte notre société dans le quotidien : le syndrome de lynch*, cette forme d’aliénation dont les principaux symptômes sont la propension à l’auto-dénigrement, à la division et à la « violence circulaire ». En étudiant les publications scientifiques de Frantz FANON chacun peut mieux comprendre ces comportements que nous avons à déplorer dans notre pays.
Les dégâts causés par ce syndrome sont particulièrement tragiques au plan politique. Prisonniers de cette aliénation, qui les pousse à croire que la réussite suprême consiste à se vêtir d’un costume d’élu de la République, beaucoup sont près à toutes les renonciations et à toutes les compromissions pour arriver à leurs fins.
On constate, qu’actuellement, la dénonciation du colonialisme et de ses agents qui sévissent dans l’administration, dans l’économie, dans tout le champ social, la mise en cause de l’État Français, ont quasiment disparu du discours d’une certaine frange du « camp nationaliste ».
En lieu et place, ce sont des attaques permanentes contre des personnes et des organisations qui militent concrètement sur le terrain pour défendre le pays. Qu’est-ce qui peut expliquer la hargne dont des dits « patriotes » font preuve contre le maire écologiste du Prêcheur ?
Pétris de l’individualisme et de l’élitisme, caractéristiques de l’idéologie bourgeoise occidentale, trop nombreux sont ceux qui, aux commandes de partis politiques, mais aussi à la tête d’organisations qui appellent à pourfendre le « caucasien » , s’auto-désignent détenteurs de l’autorité et refusent aux autres le droit d’avoir des visions différentes.
Ainsi, au sein de notre peuple colonisé, hors tout débat théorique et politique sérieux, se donnent en triste spectacle diabolisation de compatriotes, anathèmes, insultes et affrontements.
A l’heure où notre peuple, l’humanité même, a tellement besoin pour se sauver des pratiques du collectif et du consensus qui, elles, sont les fondements des cultures africaines, mélanésiennes ou amérindiennes.
Pendant que nous subissons ces déchirures au sein de notre peuple, les colonialistes français continuent à pratiquer allègrement dans notre pays occupé le « génocide par substitution », le démantèlement de l’économie endogène et la déculturation. L’assimilationnisme qui avait connu des revers notables, reprend du poil de la bête avec le retour au pouvoir d’une droite réactionnaire ranimée par le « Gran Sanblé Pou Ba Péyi-a An Chans »*, avec une propagande massive pour appeler notre jeunesse à rejoindre les rangs de l’armée française pour « défendre la République », soi-disant, dans le cadre « d’opérations humanitaires ».
Mais, nous sommes absolument confiants : ceux qui restent fidèles aux objectifs de libération nationale renverseront la tendance. Car, l’avenir appartient à ces milliers de compatriotes qui continuent à se battre pour imposer le respect de nos droits et de notre dignité, qui résistent sur le terrain et construisent des alternatives sur les plans économique, culturel et social.
An toutt mannyè, nou ké maté kat-la !*
* Altercation entre des responsables du MIM et de la CSTM
* Se rapporter à l’intervention « Le
Et si nous portions nos coups contre nos véritables ennemis !
Beaucoup de compatriotes ont été interpellés par les incidents qui se sont déroulés à l’occasion de la commémoration du 22 mai sur les lieux même où l’acte de résistance de l’esclave Romain déclenchait la Révolution qui imposa l’abolition de l’esclavage institutionnel*. Pour certains, une telle manifestation de division, précisément ce jour-là, constituait un « sacrilège ». Mais ces faits, sont, malheureusement, révélateurs d’une grave maladie qui affecte notre société dans le quotidien : le syndrome de lynch*, cette forme d’aliénation dont les principaux symptômes sont la propension à l’auto-dénigrement, à la division et à la « violence circulaire ». En étudiant les publications scientifiques de Frantz FANON chacun peut mieux comprendre ces comportements que nous avons à déplorer dans notre pays.
Les dégâts causés par ce syndrome sont particulièrement tragiques au plan politique. Prisonniers de cette aliénation, qui les pousse à croire que la réussite suprême consiste à se vêtir d’un costume d’élu de la République, beaucoup sont près à toutes les renonciations et à toutes les compromissions pour arriver à leurs fins.
On constate, qu’actuellement, la dénonciation du colonialisme et de ses agents qui sévissent dans l’administration, dans l’économie, dans tout le champ social, la mise en cause de l’Etat Français, ont quasiment disparu du discours d’une certaine frange du « camp nationaliste ».
En lieu et place, ce sont des attaques permanentes contre des personnes et des organisations qui militent concrètement sur le terrain pour défendre le pays. Qu’est-ce qui peut expliquer la hargne dont des dits « patriotes » font preuve contre le maire écologiste du Prêcheur ?
Pétris de l’individualisme et de l’élitisme, caractéristiques de l’idéologie bourgeoise occidentale, trop nombreux sont ceux qui, aux commandes de partis politiques, mais aussi à la tête d’organisations qui appellent à pourfendre le « caucasien » , s’auto-désignent détenteurs de l’autorité et refusent aux autres le droit d’avoir des visions différentes.
Ainsi, au sein de notre peuple colonisé, hors tout débat théorique et politique sérieux, se donnent en triste spectacle diabolisation de compatriotes, anathèmes, insultes et affrontements.
A l’heure où notre peuple, l’humanité même, a tellement besoin pour se sauver des pratiques du collectif et du consensus qui, elles, sont les fondements des cultures africaines, mélanésiennes ou amérindiennes.
Pendant que nous subissons ces déchirures au sein de notre peuple, les colonialistes français continuent à pratiquer allègrement dans notre pays occupé le « génocide par substitution », le démantèlement de l’économie endogène et la déculturation. L’assimilationnisme qui avait connu des revers notables, reprend du poil de la bête avec le retour au pouvoir d’une droite réactionnaire ranimée par le « Gran Sanblé Pou Ba Péyi-a An Chans »*, avec une propagande massive pour appeler notre jeunesse à rejoindre les rangs de l’armée française pour « défendre la République », soi-disant, dans le cadre « d’opérations humanitaires ».
Mais, nous sommes absolument confiants : ceux qui restent fidèles aux objectifs de libération nationale renverseront la tendance. Car, l’avenir appartient à ces milliers de compatriotes qui continuent à se battre pour imposer le respect de nos droits et de notre dignité, qui résistent sur le terrain et construisent des alternatives sur les plans économique, culturel et social.
An toutt mannyè, nou ké maté kat-la !*
* Altercation entre des responsables du MIM et de la CSTM
* Se rapporter à l’intervention « Le syndrome de Lynch » (Brochure CNCP)
* Alliance électoraliste constituée par le MIM, Martinique Ecologie, le Palima, le PCM, le RDM et Les Républicains.
* De toute façon, nous changerons la donne !» (Brochure CNCP)
* Alliance électoraliste constituée par le MIM, Martinique Ecologie, le Palima, le PCM, le RDM et Les Républicains.
* De toute façon, nous changerons la donne !