Du 20 novembre au 18 décembre 2017 à Tropiques-Atrium
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Dans nos temps tourmentés et incertains où la pensée et le climat semblent perdre le nord, il est sain de peser certaines évidences comme la question de nos racines. Même si elle peut ne pas apparaître comme vitale, elle déclenche pourtant souvent des réactions aussi violentes qu’un cyclone et est à « l’origine de l’extrémisme de certains comportements humains ».
Fin observateur de notre Martinique dans la Caraïbe et de sa relation au monde, Christophe Mert tend à apporter la preuve qu’aucune originalité, ni aucun individualisme n’ont eu à souffrir d’un principe mondial basé sur des raisonnements naturels et innés. Oser reconnaître l’existence et l’importance de nos racines et de leurs connexions évidentes permettrait au monde actuel de retrouver une « Harmonie universelle » et favoriserait un début de réconciliation. Et pourquoi un « sens » une tonalité universaliste, empêcherait-elle une diversité Caraïbe de s’épanouir, voire d’en être le miroir .Il ne s’agit pas, bien sûr de s’imposer mais de prendre part. « Mon identité s’affirme ainsi dans ma composition avec : la Martinique pour racines, la Caraïbe comme tronc, et le Monde pour branches. Mettre la Martinique au centre de tout et la situer comme point de départ de toute entreprise. » Cette exposition s’inscrit dans la continuité de la démarche artistique de Christophe Mert et de son « Marcaraïmon » (Martinique Caraïbe Monde) à identité multiple.
L’Amour, on y revient toujours…
Depuis longtemps le travail de l’artiste pose la question de savoir comment rencontrer l’autre si l’on ne sait pas soi même qui l’on est. Ce qu’il démontre encore et toujours avec son personnage « Marcaraïmon » qui l’accompagne depuis plusieurs années dans sa création. La volonté de l’artiste au travers de cette exposition « Racines guérisseuses » est de « montrer la force du lien qu’est la racine de l’identité » Ainsi s’offre à nos yeux dessillés une forêt touffue d’arbres-totems unis dans leur singularité, à l’image d’une Martinique multiculturelle. Cette expression « racines guérisseuses » recouvre entre autres signifiants les valeurs de l’éducation, la force de l’identité, les liens familiaux, amicaux, nos maux inscrits, nos mots cachés. L’art de Christophe Mert nous transporte littéralement il nous touche par des mots , intellectuellement et il nous parle via les émotions suscitées, par les formes, les matières, les couleurs. C’est un art qui se revendique porteur d’un message positif et particulier « Je pense, donc nous sommes » qui parle à chaque îlien dans un langage qu’il comprend avec son cœur, avec ses tripes, puisqu’il émerge de nos racines dans le sens de nos origines, qui font de chacun de nous ce que nous sommes. La filiation est importante dans ce travail de mémoire qui se retrouve dans ses œuvres travaillées et gravées en profondeur comme pour mieux marquer l’empreinte des liens qui s’établissent entre les êtres, dans ses totems-arbres marqués du sceau d’une humanité omniprésente. Quoi de plus important d’ailleurs, que le lien avec soi d’abord, puis avec les autres. Source des plus belles émotions vécues, des sentiments les plus authentiques. L’Amour quoi, on y revient toujours…
A Tropiques Atrium
Galerie La Véranda
20 Novembre au 16 Décembre 2017.
Entrée gratuite
Tous public
Contact : 05 96 70 79 29
Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret