L’avalanche d’allégations de harcèlements sexuels qui secoue Hollywood, les médias américains et d’autres pans de la société à l’étranger ne fait que commencer, estime dans un entretien à l’AFP la responsable de la condition féminine à l’ONU, Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Selon elle, les comportements vont changer après que de nombreuses femmes ont brisé le silence pour révéler des affaires ou crier leur volonté de voir les abus cesser.
« Cela ne fait que commencer, je pense que nous allons voir beaucoup plus de femmes prendre la parole », souligne la responsable de l’ONU. « Elles vont s’exprimer de plus en plus ».
L’ancienne vice-présidente sud-africaine, qui défend l’égalité des sexes à l’ONU depuis 2013, considère dans le même temps que le point de basculement vers un changement radical de comportement n’a pas encore été atteint.
« Il n’y a pas encore assez de gens pour penser » que ces abus représentent « un profond traumatisme et une douleur sans fin pour beaucoup de femmes », juge-t-elle.
Au cours des dernières semaines, des centaines de femmes ont dénoncé des comportements passés ou actuels d’hommes puissants, parfois contraints à la démission ou licenciés, dans les milieux du cinéma, de la politique ou encore du journalisme.
Phumzile Mlambo-Ngcuka se dit surprise de voir que, dans plusieurs cas, un même homme est accusé d’abus sexuels envers plusieurs femmes ou jeunes filles.
« Voir qu’un seul homme est un harceleur en série, qu’il occupe une très haute fonction, et que cela passe inaperçu pendant plusieurs années » montre « une réelle faiblesse » dans le respect et l’application des lois sur les lieux de travail, relève-t-elle…
Lire la Suite & Plus => TV5Monde.com