Etude comparative multidimentionnelle de paniers alimentaires durables : impact carbone, qualité nutritionnelle et coûts.
En adoptant de nouvelles habitudes alimentaires, nous savons aujourd’hui qu’il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre de son alimentation, de préserver sa santé et les ressources naturelles. Par exemple, réduire notre consommation de protéines animales au profit de protéines végétales (en associant par exemple les céréales et légumineuses) et choisir des produits de saison et locaux sont des initiatives clés pour amorcer cette transition alimentaire.
Concrètement, une tomate hors saison, poussant dans une serre chauffée au gaz émet environ 10 fois plus qu’une tomate de saison. Une mangue importée en avion c’est 60 fois plus de CO2 qu’une pomme française7.
Pourtant, en termes de recommandations nutritionnelles, les politiques publiques en France n’intègrent pas encore les impacts environnementaux comme critère dans leurs préconisations. C’est le cas du PNNS (Programme national nutrition santé) par exemple ou du GEMRCN (Groupement d’Etude des Marchés en Restauration Collective et de Nutrition) en restauration collective.
Même si ces recommandations promeuvent une consommation accrue de produits végétaux (céréales, fruits et légumes, légumineuses), le contenu de l’assiette dite « équilibrée » d’un point de vue nutritionnel est encore majoritairement basé sur une alimentation où la viande, les produits de la mer et les produits laitiers occupent une place centrale. Or ces produits ont un impact important sur les écosystèmes (consommation de terres et d’eau, émission de gaz à effet de serre etc.) mais aussi sur le coût de l’alimentation.
C’est pourquoi une question essentielle se pose aujourd’hui. Le modèle alimentaire actuel, correspondant à une évolution des pratiques et habitudes alimentaire depuis les années 60, notamment avec l’essor de l’élevage et de la pêche industriels, est-il plus performant d’un point de vue nutritionnel, environnemental et économique ?