— Par Lorenzo Clément avec AFP —
La présidente de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH, ex-Fondation Nicolas Hulot), Audrey Pulvar, appelle à renégocier le traité commercial controversé entre l’Union européenne et le Canada (Ceta) pour mettre en place « un veto climatique opérationnel ».
« La seule solution pour mettre en place un veto climatique opérationnel est de renégocier le Ceta afin d’y intégrer une véritable clause de sauvegarde des mesures climatiques », a affirmé Audrey Pulvar à la veille de la conférence climat de l’ONU, dans une tribune publiée dans le JDD dimanche L’accord de libre-échange UE-Canada est entré en vigueur de façon provisoire le 21 septembre, mais il devra pour être totalement mis en oeuvre être ratifié par tous les États membres de l’UE.
Des ONG, appuyés par des experts et des élus, réclamaient la mise en place d’un veto climatique pour empêcher le recours, devant les tribunaux d’arbitrage, d’investisseurs qui s’estimeraient lésés par des mesures prises pour limiter le réchauffement climatique. Une idée reprise en octobre par le gouvernement. Mais pour la présidente de la FNH, si le gouvernement a bien repris « le concept de veto climatique dans son plan d’action », « il l’a en revanche complètement vidé de son contenu » et cette version n’apporte « aucune nouvelle garantie ».
Pourtant, « le danger est bien réel; le Canada a lui-même été attaqué à de nombreuses reprises dans le cadre de l’accord de commerce nord-américain », a-t-elle ajouté. « Cet accord de commerce avec le Canada va non seulement entraîner une hausse des émissions de gaz à effet de serre, mais il menace aussi la capacité future des Etats d’agir pour préserver le climat », selon Audrey Pulvar…
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