Un accord a été signé vendredi 21 avril pour mettre un terme à la crise en Guyane, paralysée par un vaste mouvement social depuis près d’un mois.
Le texte, conclu entre l’Etat, le collectif Pou Lagwiyann dékolé (« Pour que la Guyane décolle »), les socioprofessionnels et les élus, englobe un plan d’urgence immédiat de 1,1 milliard d’euros présenté au début du mois. Celui-ci prévoit notamment des mesures en faveur de la sécurité, de l’éducation, de la santé, ainsi que de l’aide aux entreprises.
L’accord acte également la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards d’euros. « L’Etat s’engage à travers l’Accord de Guyane à ce qu’elles fassent l’objet d’un examen prioritaire pour mettre en œuvre un plan additionnel », précise Mme Bareigts, ministre des Outremers.
Les désaccords entre le collectif et les autorités s’étaient cristallisés sur la mobilisation de fonds supplémentaires, le premier ministre Bernard Cazeneuve ayant notamment qualifié d’« irréaliste » le montant de l’aide réclamée. Pou Lagwiyanne dékolé avait décidé, dans la soirée du 17 avril, de remettre en place les barrages routiers qu’il avait levés à l’occasion du week-end de Pâques pour « faire monter la pression » sur l’exécutif, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle, organisé samedi dans ce territoire ultramarin.