— Par Roland Tell —
Ce cri traverse notre temps, qui voit les religions se traquer les unes les autres, où tout entiers sont fanatisme et terrorisme. Interrogez le Moyen Orient, pendant que l’Occident endoctrine de l’exception de son essence. La laïcité veut rire, quand elle regarde de haut le voile de la musulmane. Partout, à Ankara comme à Paris, la vie est pesante à porter. Ici ou là, des kamikazes, mentalement torturés, prêcheurs de vertu divine, et de perte de soi, dont la soif de rédemption sera à satiété au plus haut du firmament céleste, mettent l’enfer sur la terre, pour assoiffer leur âme.
Partout, en Occident, ils ont émigré, en tenant haut la flamme lumineuse d’Allah, et, en arrière toujours, ils veulent aller vers l’intégration. Qu’importent de nouveaux conflits ! Le pays d’origine reste la bonne cause à encenser, quel que soit le tyran à la tête de l’Etat. De loin, à Paris, à Amsterdam, à Berlin, comme ce dernier les attire et les séduit encore, après tant d’années de vie dans cet Occident, où ils se nourrissent de toutes les choses terrestres. Le Chef de la Turquie, leur idole lointaine, ne cesse de vomir sa bile vers les micros, qui se tendent, dans des cris de haine et de mépris, à l’égard des dirigeants européens. Seul compte son référendum à venir ! Il souffre dommage de ne pouvoir faire propagande au sein même des républiques étrangères, dont les autorités veulent préserver les bonnes manières diplomatiques.
« Ah ! Canaille ! Ah ! Nazis ! Ah ! Nausée ! » éructe-t-on à Ankara :
– » Nous sommes méconnus aujourd’hui, alors que, pendant les ténèbres de l’émigration massive vers l’Union Européenne, c’est la Turquie qui, par ses ports ouverts, et par ses bonnes dispositions, a épargné, à celle-ci, le plus grand de ses périls – l’invasion massive d’immigrés ! Et voilà qu’aujourd’hui, celle-ci méconnaît les immenses services rendus, en un moment où la Turquie enfante d’un référendum de grand espoir, à l’adresse de ses citoyens, où qu’ils se trouvent ! Attention, attention, le dieu que les premiers terroristes ont propagé, entre attentats et tueries, un peu partout dans le monde, dispose de durables adeptes, rôdant actuellement sur les boulevards des grandes villes européennes, avec de plus neuves pensées, et de plus neuves rancoeurs, car leur destin d’apatride au chômage leur laisse beaucoup de temps, et c’est leur éternel destin !
En toute humaine destinée, certes, il faut aimer la paix civile, dans le pays où l’on vit. Mais la seule vertu, qui soit à l’homme, c’est le travail, qui abrite et nourrit sa destinée tout entière. Interrogez les immigrés, leur travail, c’est leur prochain ! Dans des pays occidentaux, où le chômage et la pauvreté sont rendus pires, au besoin de Dieu, ils sont retenus par les chaînes de la radicalisation, jusqu’à leur perdition, et jusque parfois à faire éclater leurs imposants gilets, et leurs ceintures explosives, afin de mériter un avenir radieux au Ciel. Oui, il existe des prêcheurs professionnels, des monstres froids de la subversion, qui, de toute immigration, tirent grand avantage, notamment depuis que, peu à peu, l’Etat Islamique, repose sous les décombres des champs de batailles du Moyen Orient. Mais hélas, ses exhalaisons s’exportent, par gesticulations et par paroles, car le mal terroriste reste en Europe la meilleure de ses forces.
Les pouvoirs occidentaux en place ne cessent de tendre l’oreille, du côté de leurs services de renseignements, afin de mieux garantir la sécurité intérieure. N’approche-t-elle pas l’heure du prochain attentat, au nom d’un dieu, qui ne concernait aucunement les victimes de Paris, de Nice, ou de Berlin ? Vivre désormais entre la souffrance et les tombes, n’est-ce pas, pour les familles, violence plus forte que le souvenir même de la tuerie, alors commanditée depuis un califat du Levant, créé lui-même du néant, entre l’Irak et la Syrie ?
Depuis, des nuages funestes n’ont pas cessé de s’assembler sur le ciel politique de l’Europe, lors même que les cadavres des derniers djihadistes jonchent les sables du désert, du côté de Mossoul. Tels des semeurs de mort, les survivants se rabattent sur l’Europe, pour la re-création du califat nouveau, sans terre, certes, et si loin du désert, mais en des pays nouveaux, tout en prenant l’air étranger de l’immigration, où toute vie est un mourir. Désormais, c’est le sang des Européens, qui va fonder leur église salafiste !
ROLAND TELL
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