Derek Alton Walcott poète, dramaturge et artiste saint-lucien de langue anglaise, né le 23 janvier 1930 à Castries est mort le 17 mars 2017 sur l’île de Sainte-Lucie.
Il est principalement connu pour son poème épique Omeros, une adaptation de l’Iliade aux Caraïbes. Son œuvre est réputée pour avoir donné une peinture vivante et pittoresque de la culture et des coutumes antillaises.
Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1992, devenant ainsi le second auteur noir après Wole Soyinka à recevoir cette distinction. Et en 2010 il a reçu le prix T.S. Eliot.
Orphelin en bas âge, Walcott est élevé dans une famille métisse réduite à la pauvreté. Sa mère est obligée de faire des travaux de couture pour l’envoyer à l’école. Anglophone, il se voit séparé de la majorité francophone et catholique des Antilles. On retrouve plus tard, dans son œuvre, le besoin de surmonter la barrière des différents langages parlés dans les îles des Caraïbes. Il publie des poèmes dès la fin des années 1940 et poursuit des études en Jamaïque. De 1959 à 1976, il dirige un atelier théâtral à Trinité et y fait jouer certaines de ses pièces. En 1981, il part s’installer aux États-Unis puis devient enseignant à Harvard et à l’université de Boston. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1992.
En 2009, il retire sa candidature au poste de professeur de poésie à l’Université d’Oxford, après que des copies d’un dossier anonyme concernant des accusations de harcèlement sexuel ont été envoyées au comité de sélection.
Son œuvre
Walcott est l’auteur de plus d’une quinzaine de recueils de poésie et d’une trentaine de pièces de théâtre qui évoquent tous superbement à leur manière la vie et la culture caribéenne. Expérimental à ses débuts, Walcott s’oriente ensuite vers une inspiration polyglotte et folklorique. L’utilisation qu’il fait du langage poétique est très originale. Il mêle en effet un anglais soutenu à des idiomes ou des parlers populaires locaux comme le créole auxquels s’ajoutent le français et le latin. On retrouve, dans sa poésie, le besoin constant de combiner la tradition européenne classique, d’Homère et de Shakespeare, au folklore antillais. La forme littéraire qui en découle paraît moderne et métissée. Ses écrits, qui allient l’humour, l’ironie, le sérieux et le lyrisme, ont une vocation universelle et s’inspirent des créations d’Aimé Césaire, Saint-John Perse et Pablo Neruda. Parmi une abondante production poétique, on compte notamment les recueils Dans une nuit verte (In a Green Night 1962), Une autre vie (Another Life, 1973), Varechs (Sea Grapes, 1976), Au royaume du fruit étoile (The Star-Apple Kingdom, 1979) , A la Saint-Jean (Midsummer, 1984) et Omeros (1990). Dans le domaine dramatique, il est l’auteur d’Henri Christophe, une chronique historique en sept scènes consacrée au souverain haïtien homonyme, et du recueil de pièces Un rêve sur le mont Singe (Dream on Monkey Mountain, 1970).
En 2009, il écrit la pièce : Marie Laveau and Steel. Une comédie musicale ayant pour titre Marie Laveau a été créée à partir de cette œuvre qui relate la vie en Louisiane de la prêtresse vaudou Marie Laveau (1794-1881). Les rochers errants de ses poèmes peuvent renouveler en tous le goût du « fruit heureux » de la poésie, reprenant les mots de ses deux titres parus en français…
Source Wikipedia