— Par Gaëlle Dupont —
La notion de genre est une nouvelle fois au cœur d’une polémique, et le malentendu sur le sens de ce terme réapparaît. Les personnes qui s’apprêtent à manifester dimanche 2 février reprochent au gouvernement de vouloir introduire une supposée « théorie du genre » à l’école. En réalité, nulle théorie ni idéologie de genre, qui aurait pour objectif de « convertir » au transsexualisme ou à l’homosexualité, n’existent. Les homosexuels et transsexuels témoignent d’ailleurs que, même si elles peuvent être pleinement assumées, ces orientations s’imposent à eux et ne relèvent pas d’un choix.
Les études de genre ont pour objectif de mettre en évidence tout ce qui, dans le masculin et le féminin, est construit historiquement, culturellement et socialement. Le terme est né dans les années 1950 aux Etats-Unis. Les premiers à effectuer la distinction entre sexe et genre ont été des médecins américains qui travaillaient sur les intersexuels (ou hermaphrodites) et les transsexuels, qui affirmaient que leur identité de genre ne correspondait pas à leur sexe biologique. Le terme a été utilisé ensuite par le mouvement féministe, qui s’en est servi pour contester les rôles et les tâches traditionnellement assignés aux femmes….
Division des rôles
Les études de genre sont donc utilisées pour mettre en évidence les stéréotypes sexués qui se mettent en place dès le plus jeune âge. Dès la crèche, les qualités attribuées aux filles ou attendues d’elles (jolies, douces) ne sont pas les mêmes que celles des garçons (forts, courageux…). Les premières sont encouragées à pratiquer des loisirs sages, qui reproduisent des comportements dits « féminins » (poupée, dînette), tandis qu’il est admis que les garçons courent, crient, occupent plus d’espace ou jouent aux petites voitures…
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