L’art de la marionnette est une discipline en évolution constante.
L’univers de la marionnette en Afrique est extrêmement riche et complexe et connaît une longue histoire que certains font remonter jusqu’à l’époque pharaonique.
Les marionnettes sont aussi vieilles que l’histoire des hommes et tous les pays ont les leurs : Wayang à Bali, Bunraku au japon, Kote Komo au Mali, Mamulengo au Brésil, Putul Nach en Inde, Karagôz en Turquie, Guignol ou Polichinelle en Europe, on ne saurait les citer toutes. Mais partout le théâtre de marionnettes a le même rôle : amuser, instruire, se moquer, permettre de s’exprimer malgré la censure et les interdits.
Notre marionnette en Martinique, c’est le bwabwa, qui remplit bien ses fonctions après les élections et durant le Carnaval : moqueur et bouffon, il fait rire, réfléchir, mais dit aussi tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
Si certaines traditions ancestrales se sont perdues lors du voyage transatlantique de nos ancêtres, il faut aujourd’hui réinscrire la marionnette dans notre culture, comme elle continue à exister dans les pays d’Afrique (et d’ailleurs elle existait aussi chez les Amérindiens). Apprivoisons-la et adaptons-la à notre monde créole. Pour cela, nous devons être créatif et la doter de nos matériaux, de notre imaginaire et de nos valeurs.
Le « Bwabwa-jé» est une «reconstruction» de la marionnette chez nous. C’est une démarche identitaire. Il peut être utilisé comme un outil pédagogique, de cohésion identitaire et de transformation sociale, mais doit également jouer un rôle à partir des traditions revisitées, de l’imagination, de l’interdisciplinarité, notamment avec le théâtre, la danse et les arts plastiques.
Le «Bwabwa-jé» est un moyen de communication exceptionnelle aussi bien pour l’éveil, l’information, le rêve ou simplement pour raconter ou conter une histoire.
Il devient humour, tendresse et bonheur pour tous. Le «Bwabwa-jé» est aussi un jouet, un objet d’art autant que touristique.
Les « Bwabwa-jé » sont fabriqués en Martinique de façon artisanale avec du papier mâché, la flore et du recyclage propre : papier maché maison, pâte à modeler de fruit-à-pain, récupération de toute sorte, calebasses, noix de cocos secs, bambou, bois ti beaume, latanier, bakoua, graines, etc.
Ils ne sont pas destinés aux enfants de moins de 3 ans pour l’instant.
La marque est lancée, reste à créer les gammes à notre image…