Photo : Crédits le JDD.fr
REPORTAGE – Lundi après-midi, Christiane Taubira s’est rendu dans les locaux parisiens de l’association Le Refuge, qui vient en aide aux jeunes adultes victimes d’homophobie.
« On lui a parlé de nous, elle nous a parlé d’elle », raconte Jule, après une rencontre de plus d’une demi-heure avec la ministre de la Justice, Christiane Taubira. « C’était une rencontre très sympathique. On a échangé, ri, discuté », poursuit cette jeune fille de 19 ans, hébergée depuis cinq mois par l’association Le Refuge, qui vient en aide aux adolescents et jeunes adultes victimes d’homophobie. « Elle était vraiment super (…) Décontractée, loin de l’image que l’on a d’un ministre », poursuit, à quelques mètres de là, Gildas, qui a trouvé un toit grâce à l’association il y a un mois.
Lundi après-midi, Christiane Taubira – chef de file du gouvernement sur le projet de loi sur le mariage pour tous – a rencontré une dizaine de jeunes du Refuge. Loin des journalistes, priés de rester derrière la porte. « J’attendais cette rencontre avec impatience. Elle a été absolument réjouissante (…) Je suis extrêmement enthousiasmée par la façon dont ces jeunes affrontent la vie », a déclaré dans la foulée la ministre de la Justice. Au Refuge, situé dans le 12e arrondissement parisien, Christiane Taubira a également reçu, au cours de cette « rencontre-hommage », une rose rouge. Unique fleur qu’elle a acceptée d’un immense bouquet qui lui était destiné.
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« On lui a parlé de nous, elle nous a parlé d’elle », raconte Jule, après une rencontre de plus d’une demi-heure avec la ministre de la Justice, Christiane Taubira. « C’était une rencontre très sympathique. On a échangé, ri, discuté », poursuit cette jeune fille de 19 ans, hébergée depuis cinq mois par l’association Le Refuge, qui vient en aide aux adolescents et jeunes adultes victimes d’homophobie. « Elle était vraiment super (…) Décontractée, loin de l’image que l’on a d’un ministre », poursuit, à quelques mètres de là, Gildas, qui a trouvé un toit grâce à l’association il y a un mois.
Lundi après-midi, Christiane Taubira – chef de file du gouvernement sur le projet de loi sur le mariage pour tous – a rencontré une dizaine de jeunes du Refuge. Loin des journalistes, priés de rester derrière la porte. « J’attendais cette rencontre avec impatience. Elle a été absolument réjouissante (…) Je suis extrêmement enthousiasmée par la façon dont ces jeunes affrontent la vie », a déclaré dans la foulée la ministre de la Justice. Au Refuge, situé dans le 12e arrondissement parisien, Christiane Taubira a également reçu, au cours de cette « rencontre-hommage », une rose rouge. Unique fleur qu’elle a acceptée d’un immense bouquet qui lui était destiné.
En effet, au moment du débat à l’Assemblée nationale, une collecte citoyenne avait été lancée sur Internet afin d’obtenir des dons pour offrir un bouquet de fleurs à la ministre. Si l’auteur et éditeur Jérémy Patinier, à l’origine de cette initiative espérait récolter 500 euros, la somme a dépassé ses espérances et atteint 12.302 euros, à travers 2.040 contributions. « Vous nous avez ému, nous et nos familles, nos futurs maris et futures femmes », a déclaré lundi Jérémy Patinier à l’intention de Christiane Taubira, voyant dans le discours de cette dernière à l’Assemblée nationale fin janvier « une éclaircie, une parole qui panse, une vive émotion ». « Votre élégance nous a touché au coeur », a-t-il ajouté, saluant également le travail de la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, et du rapporteur du texte, Erwann Binet.
Finalement, l’argent récolté a été distribué à part égale à deux associations : SOS Homophobie et Le Refuge. « En Ile-de-France, nous avons une quinzaine de jeunes sur liste d’attente (…) Cet argent va permettre, en attendant que des places se libèrent, de payer des nuitées d’hôtels », explique le président de l’association, Nicolas Noguier. Actuellement, Le Refuge accueille 55 jeunes, dont 24 à Paris, mais aussi à Montpellier, Marseille et Lyon.
« Ils auront l’arme de la loi pour se faire respecter »
Dans la bouche de la ministre, un mot revenait lundi : la confiance. « Une personne qui a confiance en elle découvre souvent des ressources insoupçonnables, des potentialités incroyables, des capacités indescriptibles, et trace son chemin aussi loin et haut qu’elle veut », a assuré Christiane Taubira, consciente qu’il restera malgré l’adoption définitive de la loi « des combats à livrer », car « nous n’aurons pas éradiquer tous les préjugés ». Selon elle, « c’est la responsabilité des adultes et des responsables politiques de consolider cette confiance » en eux. Avant d’ajouter : « Dorénavant, enfants et familles auront l’arme de la loi pour se faire respecter et accepter. »