— Par Cécile Thibert —
Marisol Touraine a indiqué ce matin que des examens sont en cours pour déterminer si le bébé d’une femme enceinte infectée par le virus Zika est atteint de microcéphalie en Martinique.
Alors que 130 femmes enceintes ont pour le moment été identifiées comme infectées par le virus Zika aux Antilles et en Guyane depuis le début de l’épidémie en cours, la ministre de la Santé Marisol Touraine a déclaré ce mardi sur RMC que pour l’une d’elles, des éléments laissent penser que son bébé est atteint d’une microcéphalie directement liée au virus Zika.
«Je ne veux pas me prononcer de manière définitive car nous sommes en attente des résultats des derniers examens, mais tous les éléments dont nous disposons vont dans ce sens-là aujourd’hui», a prudemment ajouté la ministre, qui a également précisé que «le virus a été transmis a priori par le moustique». Si les résultats s’avèrent positifs, ce cas de microcéphalie serait le premier en France pour l’épidémie qui sévit actuellement. Cette malformation, qui se caractérise par la taille anormalement petite de la boîte cranienne du foetus, entraîne un retard mental plus ou moins profond, des troubles irréversibles du développement d’intensité variable, voire des décès selon la gravité de l’atteinte, selon un document diffusé par les autorités sanitaires françaises.
L’existence d’un lien entre Zika et la microcéphalie du foetus a été établi scientifiquement pour la première fois dans une étude publiée le 4 mars dernier dans la revue scientifique Cell Stem Cell. Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins (Baltimore, Etats-Unis) et de l’Université de l’Etat de Floride ont ainsi montré que le virus infecte de façon sélective les cellules souches qui forment le cortex cérébral, les empêchant de se diviser normalement pour former de nouvelles cellules, ce qui entraîne leur destruction.
Par ailleurs, une autre étude publiée la semaine dernière dans la revue médicale The Lancet et menée par Simon Cauchemez, chercheur en modélisation mathématiques des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur (Paris), quantifiait pour la première fois les risques de microcéphalie en cas d’infection par Zika. En se basant sur des données issues de la précédente épidémie de Zika,…
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