Des élus de Guadeloupe tirent la « sonnette d’alarme » sur la violence dans leur département, réclamant, dans une lettre ouverte au premier ministre, des renforts de forces de l’ordre après le septième homicide depuis le début de l’année et une série d’agressions par armes à feu. Les maires de Pointe-à-Pitre et de Sainte-Anne, Jacques Bangou et Christian Baptiste, membres du parti progressiste démocratique guadeloupéen (PPDG classé à gauche), ont expliqué, dans leur courrier envoyé mardi, « tirer la sonnette d’alarme dans une Guadeloupe gangrénée par la désagrégation de la cellule familiale, les faits de délinquance et la violence désormais ordinaire ».
Ils ont demandé au premier ministre « d’octroyer en urgence 70 postes permanents supplémentaires aux forces de sécurité ». « 70 ? Insuffisant et un chiffre flou! », a déclaré le syndicat majoritaire, Unité SGP Police FO, qui réclame de longue date des renforts. « Nous évaluons à minimum 150, le nombre de policiers supplémentaires nécessaires », a indiqué son secrétaire départemental Patrice Abdallah. « Les commissariats de Basse-Terre et de Capesterre-Belle-Eau sont à la limite du nombre normal de fonctionnement. A la création de la Compagnie départementale d’intervention (C.D.I) en charge de l’ordre public et de la sécurisation, ils étaient 120. 38 aujourd’hui », a-t-il détaillé. Et la liste des sous-effectifs est bien plus longue selon lui.
Dans leur courrier, les deux élus s’interrogent notamment sur l’impossibilité de déposer plainte après 18h00 ou le week-end. « C’est la vérité », a reconnu M. Abdallah. « Il n’y a pas suffisamment de monde pour prendre les plaintes alors que c’est un service public censé être ouvert 24h/24 ».
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