Une Ivoirienne d’une quinzaine d’années aurait été achetée pour faire le ménage à Cavaillon (Vaucluse) par un homme poursuivi pour traite d’être humain et violences.
Selon le procureur d’Avignon, un homme est poursuivi pour traite d’être humain et violences sur une jeune Ivoirieinne qu’il aurait achetée 4500 euros dans son pays pour en faire sa domestique.
Un homme d’une vingtaine d’années comparaîtra le 15 mars à Avignon pour traite d’être humain, violences à la suite de la plainte d’une adolescente qu’il aurait achetée en Côte d’Ivoire et employée comme domestique, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.
La jeune fille, une Ivoirienne de 14 ou 15 ans qui se fait appeler Charlotte, s’est rendue mardi au commissariat de Cavaillon (Vaucluse) pour se plaindre de violences, a indiqué le procureur de la République à Avignon, Bernard Marchal.
L’adolescente a expliqué qu’on l’avait fait venir en France pour servir de domestique à un couple composé d’un Ivoirien et d’une Française, parents de jeunes enfants et résidant à Cavaillon.
Des faits de violence sont reprochés au jeune homme
L’homme reconnaît être allé en Côte d’Ivoire et avoir payé 4500 euros en plusieurs fois pour pouvoir faire venir la jeune fille en France, somme à laquelle s’ajoutent les frais engagés auprès d’un passeur rencontré à Abidjan, selon la même source.
La jeune fille est arrivée en septembre à Barcelone, avant de rejoindre le Vaucluse. »En plus de la prévention de traite d’être humain, (l’homme) s’est vu reprocher des faits de violence », a expliqué M. Marchal, indiquant que l’adolescente aurait été « cravachée avec une ceinture ».
Convoqué mercredi en comparution immédiate, l’homme a demandé un délai et sera jugé le 15 mars.
Il est poursuivi pour traite d’être humain et violences, ainsi que pour aide au séjour irrégulier en France, pour avoir hébergé un Togolais sans papier à son domicile.
Ce Togolais a également été déféré et placé sous mandat de dépôt. La justice lui reproche aussi des violences sur Charlotte, avec qui il partageait une chambre.
afp.com/Jacques Demarthon sur Lexpress.fr