Le percussionniste-batteur ouvre de nouveaux champs qui honorent ses racines antillaises. Bientôt aux festivals Gnaoua, à Essaouira, et C’est pas du jazz, à Paris.
— Par Fara C. —
Révélation d’un jazz nourri du legs antillais, le percussionniste-batteur guadeloupéen Sonny Troupé mériterait, comme son complice martiniquais Grégory Privat, que les victoires du jazz 2015 distinguent pareille démarche. Si, chez ces deux solistes et compositeurs, la quête d’un patrimoine aussi riche demeure sous-exposée, cela vient de la séquelle, souvent inconsciente, de la pensée dominante envers les anciennes colonies. Sonny se produit bientôt, avec Grégory, dans deux festivals essentiels par leur attention à réparer l’iniquité qui frappe encore des musiques issues, en grande partie, de l’esclavage.
Au Festival Gnaoua & Musiques du monde d’Essaouira d’abord, il officiera à la batterie, au sample et au tambour ka, avec Grégory Privat (piano), Olivier Juste (tambour ka et chacha, instruments ancestraux importants de la Guadeloupe), Mike Armoogum (basse), pour revisiter son enchanteur CD, Voyages et Rêves (chez Musicast), que nous avions salué en 2013. En seconde partie, Sonny et ses amis se confronteront avec le mâalem (ou maître gnaoua) Omar Hayat, dont la joute scénique avec Ibrahim Maalouf a marqué la précédente édition…
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Le 15 mai, Sonny Troupé invite Grégory Privat au Festival Gnaoua & Musiques du monde d’Essaouira (www.festival-gnaoua.net). Le 20 mai, au Petit Journal Montparnasse, festival C’est pas du jazz. Le 13 juin, avec Nelson Veras, au Sunset. CD de S. Troupé/G. Privat, Luminescence (Jazz Family/Socadisc).