Vendredi 24 avril 2015 à 9h : Le Métis de la République
Exceptionnel documentaire sur le destin incroyable et tragique du premier maire noir de France, à Sablé-sur-Sarthe, Raphaël Elizé, (1891, La Martinique – 1945, † Buchenwald), héros de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans le cadre de la commémoration du 70ème anniversaire de la Résistance, la Victoire et de la Libération des camps nazis en 1945, un film consacré à Raphaël Élizé, Le Métis de la République, sera présenté à un public composé de collégiens, de lycéen, d’étudiants, d’enseignants et d’anciens combattants, vendredi 24 avril 2015 de 9 h à 13 h au Palais des congrès Madiana à Schoelcher.
Le Métis de la République revient sur le parcours exemplaire, fascinant et tragique de Raphaël Elizé. Né au Lamentin en Martinique en 1891, il entre à l’école vétérinaire de Lyon et obtient son diplôme en juillet 1914 avant d’être mobilisé comme vétérinaire au 36e régiment d’infanterie coloniale. Après la Première Guerre Mondiale il s’installe comme vétérinaire à Sablé-sur-Sarthe. Très vite, cet érudit mélomane socialiste est estimé des nombreux éleveurs de la région et gagne leur confiance. En 1929, il est élu maire. Au cours de ses mandats, car il sera réélu en 1935, il ouvre notamment une école, une maternité, une maison du peuple, et fait construire la première piscine de l’ouest de la France. En 1939, il est à nouveau mobilisé comme vétérinaire. De retour dans son bourg en 1940, il est destitué de son mandat sous la pression raciste des Allemands. Il entre alors dans un réseau de résistance. Il parle allemand et est consulté en tant que vétérinaire par la Wehrmacht. Il en profite pour fournir des renseignements sur l’occupant. Dénoncé, il est arrêté en septembre 1943, puis déporté au camp de Buchenwald. Il meurt en février 1945 sous les bombres des avions alliés venus libérer le camp.
Cette manifestation homologuée par le Comité national du 70ème anniversaire est l’occasion de retracer la réalité des camps, thème peu visité du fait de l’éloignement géographique qui en réduit la perspective, de l’absence de survivants martiniquais, du faible nombre de déportés martiniquais (21 répertoriés) et de la fausse idée selon laquelle seule une catégorie de la population était concernée.