Galerie Arsenec de l’Atrium jusqu’au 30 avril 2015
Vernissage le 02 avril 2015 à 18h 30
Ange Bonello, né dans les Alpes de Haute Provence d’un père italien et d’une mère espagnole est un martiniquais d’adoption depuis plus de vingt ans.
Artiste autodidacte comme il se définit lui-même, il œuvre à partir d’éléments puisés au plus profond de ce qu’il porte en lui, dans son univers « pulsionnel » dit-il, et de ce qu’il va chercher dans sa rencontre avec l’autre, avec l’altérité dans ce qu’elle a d’inquiétante familiarité. L’étrangeté est en nous et de l’accepter, de la considérer comme une richesse et de l’offrir au monde fait d’Ange Bonello un artiste. Une des sources de son inspiration se trouve dans le dadaïsme, une autre dans le détournement d’objets, comme cette valise dont l’intérieur est remodelée avec des sculptures d’argile, des tableaux peints, des poèmes et conçue comme une installation transportable. Refermée elle aura l’air insignifiant d’un bagage ordinaire prêt au voyage. « Sous les pavés, la plage ». Le voyage, Ange Bonello le fait dans sa tête et ses œuvres en sont les traces insolites et déroutantes. L’argile lui permet d’explorer la troisième dimension de cet imaginaire foisonnant et protéiforme. Dans les traces de ses voyages intérieurs on recueille des compositions iconoclastes comme cette Madone au smartphone, des Arches arboricoles aux bras tendus vers un ailleurs inatteignable,aux racines ancrées dans les circonvolutions infinies du cerveau, et comme drapées dans des limbes aux couleurs de linceul. Si la dérision peut être une figure du désespoir elle est aussi un appel au sursaut du désir, un hommage à Eros, une affirmation joyeuse et ludique de la nécessité de vivre sa vie.