Communiqué de la Préfecture de Martinique.
Au cours de la première semaine de janvier 2015, le nombre de cas évocateurs de Chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes s’élevait à 179. Depuis le début de l’épidémie (décembre 2013), on estime donc à 72 606 le nombre de patients vus en consultation de ville par des médecins généralistes pour motif de suspicion de Chikungunya. Compte tenu du nombre de malades n’ayant pas consulté un médecin, on peut raisonnablement estimer, selon l’enquête flash réalisée par l’ARS en juillet dernier, qu’au minimum 140 000 personnes vivant en Martinique ont été touchées par l’épidémie (soit près d’1/4 de la population).
Depuis maintenant trois semaines, le nombre de ces cas évocateurs est inférieur à 200 pour 82% des communes de la Martinique. Par ailleurs, l’ensemble des autres indicateurs est toujours en forte régression (consultations aux urgences et SOS médecin en baisse). Le nombre de patients hospitalisés plus de 24h n’a pas évolué (1 265 dont 202 sévères, soit un taux de sévérité toujours égal à 19%) et un nombre de décès liés indirectement au Chikungunya inchangé avec 49 décès à l’hôpital et 34 décès à domicile.
Au regard de l’ensemble de ces indicateurs, le Comité d’Experts des Maladies Infectieuses et Emergents (CEMIE) s’est réuni le mardi 6 janvier et a proposé de déclarer la fin de l’épidémie de Chikungunya. La cellule de gestion, réunie le jeudi 8 janvier en préfecture a validé la sortie de l’épidémie et le passage en phase 4 du PSAGE.
Même si l’épidémie est aujourd’hui terminée les actions de surveillance et de prévention doivent se poursuivre : La continuité dans la prise en charge sanitaire : La surveillance est maintenue avec les confirmations biologiques des cas évocateurs de Chikungunya et de dengue. La prise en charge spécifique des formes chroniques et douloureuses se poursuit et il est conseillé aux patients de consulter leur médecin traitant en cas de douleurs articulaires persistantes, après la phase aigüe de la maladie.