17 octobre à 9h30 & 18 octobre à 20h00
—Dossier de presse —
La Fabrique Insomniaque
Une joyeuse équipe
Réunis autour des textes de Gerty Dambury depuis une dizaine d’années pour certains, depuis toujours pour d’autres, les comédiens, administrateurs et techniciens de la compagnie travaillent avant tout dans la bonne humeur et l’esprit de solidarité.
“L’essentiel, c’est d’assurer la création”. C’est leur leitmotiv.
Alors, sans mesurer leur implication, ils ont créé ensemble, entre autres : Rabordaille (1988), Carêmes (1998), Confusion d’instantsi (2003), Trames (2008 – reprise en 2012)), Écoute l’appel sous la plainte (2009), Jaz (2011), Verre Cassé (2009)…
Toujours en recherche, ils se réunissent en atelier, profitant de la complicité d’intervenants extérieurs qui les aident à affûter leur instrument principal : le corps.
Travail sur la voix, travail sur le corps, découverte de textes, discussions autour du théâtre, visites d’expositions, écoute de musique en commun, débats sur le cinéma, tout vient nourrir leur réflexion sur le théâtre…et certaines de ces discussions ne manquent pas de se retrouver dans les textes…
Ainsi, certaines répliques de la pièce Des doutes et des errances sont des citations directes de ces discussions animées et souvent fort contradictoires.
Le texte
en prise directe sur le réel
“L’essentiel, c’est la création”.
La crise a pour point de départ cette “vérité” qui, pour Suzanne, divise le monde en deux parts irréconciliables : “eux” et “nous”.
« Nous », c’est tout d’abord Suzanne, Lucie et Jo, les trois rescapés d’un groupe de sept comédiens devant répéter une pièce, Les Atlantiques amers ».
« Eux », ce sont les absents, ceux qui ne comprennent pas, selon elle, la nécessité — au sens philosophique — du théâtre, ses exigences, sa tyrannie même.
« Finalement, nous ne serons que trois… ». La pièce débute sur cette constatation et les trois personnages vont devoir assumer les rôles des absents.
« Nous » et « Eux », c’est également une variation sur l’exil, sur la distance entre ceux qui sont restés « là-bas » et ceux qui sont « ici », dans ce pays tout à la fois étranger et sien…
Des doutes et des errances traite en somme de la fidélité :
Être fidèle à ses amis.
Être fidèle en amour. Même aux amours mortes.
Être fidèle à ses engagements, à ses idées, à ses choix politiques.
Être fidèle à ses orientations culturelles, au théâtre que l’on veut voir sur scène.
Être fidèle à son pays.
Le spectacle
deux en un…
Des doutes et des errances représente un moment d’exploration des possibles de la pièce Les Atlantiques amers.
Les deux textes sont indissociables : ils poussent les personnages à s’interroger, à se remettre en question, à se déchirer mutuellement.
Le metteur en scène, Jali Leclaire dit à ce propos :
“Le trio va être emporté dans une atmosphère de règlement de comptes et dans un tourbillon où la pièce qu’ils devaient travailler refait surface et les pousse à jouer telles des marionnettes, prenant petit à petit possession de leurs corps, de leurs voix afin d’assouvir sa soif de vivre et d’être jouée.
Tel un néon, la première pièce s’impose doucement, par à coups, pour enfin prendre toute sa place dans l’espace, en pleine lumière.
La lumière justement, les musiques et les sons qu’impose cette pièce-vampire finissent par donner aux comédiens les personnages, les rôles qui devaient être les leurs. Comme une évidence. »
Les lumières ont un rôle déterminant. Elles délimitent des espaces, nous font voyager d’un ici à un là-bas imaginaire, nous font passer d’une pièce à l’autre et nous révèlent, en somme, l’art du comédien totalement engagé qui plonge dans un nouveau rôle, sous les yeux du spectateur.
L’équipe artistique
Metteur en scène : Jalil Leclaire
Lorsque l’on gravite autour du théâtre depuis l’âge de huit ans, que l’on y dort tandis que les lumières se font, qu’on enregistre les numéros des effets, qu’on assiste aux consctructions des décors, aux répétitions, aux stages de théâtre avec les plus grands metteurs en scène, en est-on vraiment à sa première mise en scène ?
Le théâtre, c’est sa vie.
Certes il lui a fallu se former, fréquenter des écoles et il l’a fait : conservatoires en région parisienne, ateliers du TEP, École Jean Périmony, IAD à Bruxelles.
Certes il lui a fallu lire et trouver ses maîtres en jeu théâtral et sa référence principale demeure Yoshi Oïda, mais sa fréquentation précoce des coulisses de théâtres sera toujours la base de sa formation théâtrale.
Aujourd’hui, il rassemble toutes ces années et affirme son écriture scénique.
Les comédiennes : Gerty Dambury et Martine Maximin
De vieilles complices qui, tout en travaillant ensemble, ont également développé des voies propres.
Martine Maximin a travaillé avec Claude Régy, Laurence Février, Bernard Bétrémieux et bien d’autres tout au long d’une carrière débutée en 1979 (voir CV)
Gerty Dambury est d’abord auteure/metteure en scène, mais elle a prêté sa voix et sa présence scénique à bien des personnages de théâtre et de cinéma. (voir CV)
Les techniciens
Jacques Cassard est un orfèvre du son. Musicien à l’oreille quasi absolue, après avoir dirigé des enregistrements symphoniques, il se met au service du théâtre de Daniel Mesguich, François Billetdoux, Anne Bourgeois ou Gerty Dambury.
Tandis qu’il peaufinait les sons des Diablogues avec François Morel sous la direction d’Anne Bourgeois, il créait les sons de Jaz de Koffi Kwahulé, dirigé et interprété par Gerty Dambury.
Jean-Pierre Nepost est le créateur lumières. Il accompagne de nombreuses créations théâtrales, à Paris, à la Martinique, au Kenya ou en Tanzanie.
Fasciné par le noir et la manière dont il révèle la lumière, Jipé – pour les intimes – frôle les comédiens de son pinceau de lumière, avec discrétion et assurance à la fois.
Doté d’une grande capacité d’adaptation, il compose un duo harmonieux avec Jacques Cassard.
Leïla Goutorbe n’en est pas à son premier accompagnement de mise en scène. Elle a travaillé aux côtés de Gerty Dambury pour Trames et pour Jaz. Pour cette dernière pièce, elle a également crée le chant d’ouverture sur une musique de Jacques Cassard. Chanteuse de formation, elle dirige les comédiens pour le travail de la voix.
La tournée prévue
Scène nationale de la Guadeloupe – création :
17 octobre 2014, pour le public scolaire
18 octobre 2014 pour le tout public
Salle du musée Dapper
30 janvier 2015
31 janvier 2015
Suite de la tournée en cours de construction.
Martine MAXIMIN est guadeloupéenne. Après avoir suivi les cours de Soizik MOREAU dans la troupe du Lycée Voltaire, elle commence sa carrière professionnelle en 1979, dans la pièce Mathias 1er de Janusz Korczak sous la direction de Bernard Bétrémieux. Elle retravaillera plusieurs fois par la suite avec lui pour le théâtre – il lui écrit en particulier un rôle dans S.O.S en 1985 – et pour la télévision. En 1984, elle joue dans L’Opéra de quat’sous monté par Jean-Louis Martin-Barbaz. En 1989, elle est « Rose » dans TEMPO de Richard Harris (mise en scène de Philippe Ogouz) qui remporte le Molière du spectacle musical. Après Chutes de Gregory Motton mis en scène par Claude Régy en 1992, elle joue dans Tabataba de B.M. Koltès, mise en scène de Moïse Touré. En 1994, elle interprète Nancy Mannigoe dans Requiem pour une nonne d’Albert Camus (mise en scène de Jean Macqueron), rôle qu’elle reprendra sous la direction de Jacques Lassalle en 2005. En 2001, avec une reprise en 2007-2008, elle est « Marthe » dans L’Échange de Paul Claudel, monté par Sarah Sanders. C’est dans cette pièce qu’elle rencontre Laurence Février avec qui elle travaille de 2002 à 2010 pour les spectacles Quartiers Nord et Ils Habitent la Goutte d’Or. Entre 2002 et 2006, on la retrouve dans Le Cœur à rire et à pleurer (mise en scène d’Alain Courivaud) dans une adaptation qu’elle-même a réalisée de l’autobiographie de Maryse Condé. En 2004, Jacques Martial la met en scène dans Cannibales de José Pliya au Théâtre National de Chaillot, pièce qui sera jouée jusqu’en 2011 en tournée et au Festival d’Avignon. En 2008/2009, elle joue dans Trames de et mis en scène par Gerty Dambury qu’elle retrouve après divers autres spectacles ensemble. En 2000 et 2003, elle tourne, en allemand, dans deux films :Lieber Brad et Piff Paff Puff réalisés par Lutz Konnermann. On a aussi pu la voir dans de nombreux téléfilms et séries français.
Jalil Leclaire est né à la Guadeloupe en 1984.
Le travail de comédien est une passion pour ce jeune guadeloupéen. Il a toujours voulu être « acteur », disait-il, pensant avant tout au cinéma, qui lui a donné les héros de son enfance.
Cependant, ces héros sur pellicule ont petit à petit été rejoints par des personnages de théâtre, car, au fur et à mesure de sa formation, il découvrait les joies du plateau, ce qui lui a permis de mesurer l’étendue du travail des comédiens qu’il admirait.
Dès l’âge de quatorze ans, lorsqu’il quitte la Guadeloupe avec sa famille, il commence une formation en conservatoire, en région parisienne et endosse ses premiers rôles.
Il a eu la chance, dès son jeune âge, de se trouver plongé dans des univers très différents, du travail expérimental mené par Anne Laure Liégeois dans Embouteillage, composé de petits tableaux joués dans l’espace clos d’une voiture à la Grande Halle de La Villette à des mises en scène plus classiques sur des textes du répertoire, ainsi Victor Laine dans L’échange de Paul Claudel, créé par Monique Stalens.
Il a interprété le rôle de Christian dans la pièce Trames de Gerty Dambury, rôle qui l’a fait remarquer des critiques.
Il a poursuivi sa formation à l’Institut des Arts de Diffusion à Bruxelles et, après avoir été assistant à la mise en scène, souhaite, à côté de son métier de comédien, entamer une carrière de metteur en scène.
Gerty Dambury est née à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), en 1957. Elle est installée à Montreuil depuis 2003.
Après des études d’anglais et d’arabe à l’Université Paris VIII, Vincennes, elle complète sa formation par des études d’Arts du Spectacle à l’université Paris X de Nanterre et à Censier Paris III – Sorbonne nouvelle.
Elle écrit et met en scène pour le théâtre depuis 1981 et ses pièces, dont certaines sont traduites en anglais et en espagnol (Lettres Indiennes, Trames) ont été montées en Guadeloupe (CAC et Scène Nationale), Martinique, Avignon, Paris et New York.
Elle mène parallèlement à l’écriture une carrière de comédienne et de metteure en scène. (Vents de Saint John Perse, Carfax, Baton Maréchal, Carêmes, Trames, Jaz de Koffi Kwahulé)
Sa pièce Trames a reçu le prix SACD de la dramaturgie de langue française en 2008 et a été montée, par l’auteure, au théâtre du Musée Dapper en novembre 2008 avant d’entamer une tournée sur deux ans..
Elle est également poétesse. À ce titre, le rectorat de la Guadeloupe a choisi de mettre à l’honneur sa poésie durant l’année scolaire 2012 – 2013 et de réaliser un CD dit par les élèves.
L’édition 2010 du Prix Carbet lui a décerné une mention spéciale pour la qualité de l’ensemble de son œuvre.
Son premier roman Les rétifs est paru en octobre 2012 aux éditions du Manguier et vient d’être sélectionné pour le prix Carbet des lycéens (2013 – 2014)