Comme chaque rentrée, l’UNEF publie son enquête sur le coût d’une année d’étude dans l’enseignement supérieur. Cette année, le coût de la vie étudiante augmente de 2%, un chiffre quatre fois supérieur à l’inflation sur l’année écoulée.
Les principales augmentations : logement et frais obligatoires
La hausse loyers des petites surfaces continue (+3,1% à Paris et +2% en région) et s’accompagne d’une envolée des charges locatives (+10% à 14% selon le type de logement). Parallèlement, le gouvernement a fait le choix d’augmenter les frais obligatoires (frais d’inscription, ticket de restauration, cotisation sécu…) de 0,5 à 1,6%.
Le gel des bourses : un coup dur pour le pouvoir d’achat
Dans le cadre de son plan d’économie, le gouvernement a décidé de geler les aides sociales, notamment les bourses étudiantes. Une décision inédite depuis le début du quinquennat (la revalorisation était de 2,1% et 1% les rentrées précédentes) et qui pénalisera la pouvoir d’achat des 640 000 étudiants boursiers.
Pour la majorité des étudiants, le coût de la vie a augmenté depuis l’élection de François Hollande
Cette année, l’UNEF a calculé l’évolution du coût de la vie depuis 2012 pour différents profils d’étudiants.
La réforme du système d’aide sociale des précédentes rentrées a permis d’améliorer le pouvoir d’achat de 160 000 étudiants (-7,4% du coût des études). Le reste des étudiants a été confronté à une hausse importante du coût des études (+5,5% pour les boursiers et +3,6% pour les non boursiers).
La précarité étudiante remet en cause l’accès à l’enseignement supérieur
Avec 799 euros par mois de dépense moyenne pour un étudiant décohabitant, le coût des études est devenu de plus en plus difficile à supporter pour les familles. Le budget d’un étudiant représentait 43% du revenu médian en 2011, il atteint 48% en 2014.
Le salariat devient de plus en plus pénalisant pour les étudiants. La proportion d’étudiants salariés à temps plein est passée de 18,5 à 29,6% entre 2006 et 2014.
Le gouvernement doit poursuivre la réforme des bourses
A mi-mandat, la réforme du système de bourses est encore loin de la promesse d’allocation d’autonomie de François Hollande. L’UNEF appelle le gouvernement à continuer le combat contre la précarité étudiante pour qu’elle ne grippe pas définitivement l’ascenseur social dans l’enseignement supérieur.
Dès maintenant, l’UNEF exige une revalorisation des bourses à la hauteur de la hausse du coût de la vie (2%).
Pour la prochaine rentrée, l’UNEF exige un investissement de 200 millions d’euros pour :
-Donner accès à une bourse échelon 0 bis (1000 euros par an) au 100 000 étudiants dont le foyer à un revenu inférieur au revenu médian mais qui sont exclus du système de bourses.
-Augmenter de 50 euros par mois le montant de la bourse maximale (échelon 7 à 550 euros) pour atteindre le montant d’un RSA.
Les résultats détaillés de l’enquête de l’UNEF : UNEF- Enquête sur le coût de la vie étudiante à la rentrée 2014