Nous, vice-présidents et membres de la gouvernance de l’université des Antilles et de la Guyane, souhaitons apporter les éléments et précisions suivants au débat sur la transformation de notre établissement en université des Antilles.
Nous sommes heureux de constater que le projet d’université des Antilles, avec autonomie renforcée des pôles, conçu et porté par la présidente de l’université et son équipe, publié dès mars 2014, est partagé par l’essentiel des forces vives de nos territoires. A cet égard, nous saluons la prise de position unanime des présidents des conseils régionaux et généraux de Guadeloupe et de Martinique affirmant « leur attachement à une université des Antilles à part entière, dans le cadre d’une large autonomie administrative, financière, pédagogique et de recherche des deux pôles universitaires. » (communiqué de presse du 7 juillet 2014). Nous réaffirmons que c’est dans le cadre de la procédure en cours (ordonnance), s’appuyant sur les articles 38 et 73 de la Constitution et transformant l’UAG en université des Antilles, que sont offertes les plus larges possibilités de déroger au droit commun afin de l’adapter aux caractéristiques et contraintes de notre situation universitaire. La constitution et la loi, bien plus qu’un décret, constituent une base juridique sûre et solide pour concevoir une réelle autonomie des pôles universitaires.
De plus, la création par décret d’une université des Antilles expérimentale ouvrirait une nouvelle période d’instabilité, remettrait en cause la carrière des personnels et conduirait les étudiants à se questionner sur la solidité et la pérennité d’un tel dispositif.
Dans ce contexte constructif et positif, nous déplorons que certaines personnes poursuivent une importante campagne visant à dénigrer et discréditer l’université, sa gouvernance et à contester sa légitimité.
METTRE EN AVANT LES ACQUIS
Nous préférerions voir mis en avant les acquis des trente-deux années d’existence de l’université et ses progrès permanents en matière d’enseignement supérieur et de recherche.
A cet égard, la constitution très récente d’un collectif « Ensemble pour l’université des Antilles » , regroupant des membres et des proches du CEREGMIA n’est-elle pas une véritable mystification ? Que veut-on cacher ou enterrer ? La demande insistante de création d’une nouvelle entité juridique (et non la transformation de l’existante) risque de conduire à l’arrêt des procédures juridiques et disciplinaires en cours. Par ailleurs, la volonté d’assainissement de la gestion de l’université est une des actions majeures de la gouvernance. Cela gênerait-il ?
Mais plus encore, nous sommes scandalisés par les attaques permanentes et virulentes contre la présidente de l’université, démocratiquement élue. Ces agressions sans réel fondement sont souvent menées par ces mêmes personnes qui feignent de prôner l’apaisement tout en étant du côté de celui qui a écrit « je pense qu’il nous revient de décider de la date de fin et de la violence des coups à donner » .
Nous exprimons ici notre totale solidarité avec la présidente de l’université. Nous affirmons que ces diversions médiatiques renforcent notre détermination à conduire la transformation de l’établissement en une université des Antilles assainie et fière de porter des valeurs universelles et de tolérance.
En conclusion, nous dénonçons les tentatives visant à nous dresser les uns contre les autres. Nous oeuvrons à la fraternité et au progrès collectif de nos sociétés et populations. C’est cela qui forme le ciment de l’université des Antilles. C’est ce projet que nous voulons développer, dans la sérénité et dans les meilleurs délais, avec l’ensemble des acteurs et partenaires.
Pour la présidence de l’Université Antilles-Guyane
René Dorville, Marie Ange Arsène, Antoine Delcroix, Jean-Emile Simphor, Lionel Vincent, Jacqueline Abaul, Marie-Joseph Aglaé, Fabienne Alvarez, Dominique Aurélia, Didier Bernard, Sylvie Bercion, Jean-Georges Chali, Olivier Pulvar, Jacky Narayaninsamy