— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
En empruntant des chemins buissonniers, là où la pensée se tord, est soumise à des forces qui l’obligent à de nouveaux parcours, à rompre avec la ligne droite. Les courbes libres et sensuelles, semblent séduire l’artiste. Ces arabesques ; il les retrouve dans les montagnes de son pays, les vagues de la mer, les nuages dans le ciel. L’univers entier est fait de courbes. Claude Henry est là pour prolonger ces flexuosités qu’il a si bien dessinées.
Il « tente de partager un ressenti, une émotion …l’expression d’une ambiance créée à partir du réel, transformée par un jeu de couleurs chatoyantes et lumineuses de mouvements et par une fusion entre l’être humain sa trace ou son milieu » Dans sa quête d’esthétisme il flirt avec un mouvement romantique qu’il semble magnifier vers un semi-réalisme. Son œuvre parvient à mettre sous les sunlights la fragilité du vivant, sa beauté
Intrinsèque. lorsque son quotidien raconte les liens tenus entre l’être et la nature environnante. Forte de son univers visuel, l’expo se lit comme une véritable rupture avec le brouhaha des jours ordinaires, tout en étant dans cette mouvance, un magicien de jours heureux. Comme une bouffée d’air frais, elle propose un moment d’apaisement où l’on peut penser le monde autant que le parcourir, et préfigure ce désir enfoui de l’être de se dissoudre dans son environnement et de confondre perceptions et pensées.
Les sables émouvants de ses plages
Ses tableaux peints à l’acrylique sur toile, comme un poème sur la douceur de vivre au vent des iles, ou plutôt au pays Martinique sous des couleurs acidulées, sont une ponctuation nécessaire. L’emploi du jaune orangé abonde chez Claude Henry à l’image de ses soleils couchants qui éclaboussent de lumière les sables émouvants de ses plages sereines. Le travail autour des couleurs se remplit, à l’intérieur d’un mouvement léger qui dévoile les éclairs, les envolées ou les étincelles de l’artiste, mais également sa renaissance picturale, dans l’inspiration du plus intime de son être. La vie se déploie à l’intérieur de chacune des différentes toiles de notre peintre. En effet l’art de Claude Henry, n’est-il pas en quelque sorte un faiseur d’espaces, une mise en œuvre heureuse de rapports bien réels unissant les couleurs aux formes, la peinture à l’optimisme ?
Notre avis :
Ce pourrait être une réécriture de photographies, la reformulation d’une impression vive. C’est une réinterprétation comme une mise en scène de théâtre. C’est tout simplement une nouvelle sorte de vision. Une espèce de cure de rajeunissement à l’élixir de jouvence. Une magnifique entreprise, à voir en famille, l’esprit calme et ouvert sur notre propre rapport à Dame nature.
Pratique :
A l’ATRIUM salle « La Véranda »1er étage
Jusqu’au 28 juin 2014
Tout public
Entrée libre.
Information : 05 96 60 68 20
Christian Antourel
& Ysa de Saint-Auret