6.600 nouveaux cas de chikungunya durant la première semaine de juin en Guadeloupe.
3.260 dans le même temps en Martinique
12 décès ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie : 8 sont indirectement liés au chikungunya, les autres sont en cours d’évaluation, alors que la maladie progresse encore dans l’île.
Un nouveau foyer de contamination identifié à Saint-Barthélemy... La situation sur le front de l’épidémie devient franchement inquiétante.
En Guadeloupe, La préfet du département, les présidents des Conseils régional et général et le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) ont tenu une conférence hier. Selon la préfet, Marcelle Pierrot, « les moustiques sont devenus résistants aux insecticides que nous utilisons ». Elle a annoncé sa décision de transformer la « cellule de suivi » du chikungunya en « cellule de crise ». Cette cellule se réunira non plus tous les quinze jours mais chaque semaine, tandis que le « comité de gestion » réunissant les communes se réunira tous les quinze jours au lieu d’une fois par mois.
Sur le terrain, une « brigade anti-chik » composée de 250 jeunes en insertion, vont faire du « porte-à-porte pédagogique » et faire la démonstration de la capacité des moustiques à se reproduire dans les eaux stagnantes des vases à fleurs, des coupelles de pots à plantes, les réservoirs de vidage des cafetières ou les gouttières. Car la lutte passe désormais impérativement par des changements d’habitude qui pourraient permettre de freiner la reproduction des moustiques.
Pas d’amélioration non plus en Martinique, bien au contraire. Le bilan épidémiologique révèle une hausse de 26% des cas cliniquement évocateurs, soit 3260. Ce nombre est le plus élevé jamais enregistré en Martinique depuis l’émergence du Chikungunya. « Depuis le début de l’épidémie de chikungunya déclarée en janvier 2014, l’estimation du nombre total de patients ayant consulté un médecin généraliste et présentant un tableau clinique de chikungunya est de 35 000 cas » énonce le rapport de l’ARS. ( 37 600 consultions chez le médecin)
Enfin, à Saint-Barthélemy, la transmission du virus reste modérée, mais depuis deux semaines, il est constaté une augmentation du nombre de cas. 23 cas ont été constatés la semaine dernière et 30 cas cette semaine contre une dizaine seulement les semaines précédentes. Cela avait d’ailleurs conduit le comité de gestion, réuni le 22 mai 2014, de décider la sortie de la phase d’épidémie.
Un nouveau foyer de contamination a été identifié et les services de la lutte anti-vectorielle ont donc repris des actions de pulvérisations ciblées et ponctuelles.
Depuis le 23 décembre 2013, 540 cas cliniquement évocateurs de chikungunya ont été estimés à Saint-Barthélemy.
http://reunion.la1ere.fr/2014/06/14/chikungunya-aux-antilles-une-epidemie-hors-de-controle-161043.html