Mardi 28, mercredi 29 et jeudi 30 janvier à 19h30 au T.A.C. de FdF
La pièce
Paul, Antillais, a accepté d’incarner Kadhafi au théâtre.
Comédien sans grands succès, homme bridé mais révolté sur une terre qui, malgré son rattachement au grand ensemble français, présente encore toutes les caractéristiques d’une colonie, Paul voit dans ce rôle la possibilité de prendre une
revanche sur son destin. Dans son vide intérieur tapissé d’images de Kadhafi-le sauveur, résonnent des colères ancestrales. Mais, au fil des répétitions, Paul finit par s’identifier à son personnage jusqu’à se perdre lui-même…
La presse en parle :
L’Humanité par Rosa Moussaoui
« Tranchant, poétique, hétérodoxe, le texte de Véronique Kanor sans jamais sombrer dans la complaisance pour le dictateur assassiné, assume un regard non occidental qui fait résonner des colères ancestrales (…)
Le talentueux Serge Abatucci lui-même est intimement traversé par cette histoire : il en arpente toutes les émotions. »
Le J.D.D. par Alex Campion
« Le spectateur retient son souffle hypnotisé par cette danse macabre qui est aussi la nôtre, observateurs impuissants des guerres, des injustices, de la responsabilité de puissants dont on ne sait jamais tout. .. Interroger Kadhafi le panafricain passe ici par une fièvre suffocante dans laquelle résonnent les décolonisations les printemps arabes… Des faits historiques et un inconscient politique pétri de frustrations de révolte d’embarras à se positionner ».
La Terrasse par Louise Chevillard
« Moi, Kadhafi explore avec justesse l’ambivalence de l’ingérence occidentale sur les sociétés antillaises et africaines. Un texte fort et nécessaire ».
Madinin’Art par Roland Sabra
L’idée, très théâtrale, est qu’un comédien, Paul X. invité à jouer le rôle du dictateur, finit par s’identifier au personnage, l’avaler et sombrer dans la folie. Serait-ce une illustration de la thèse de Diderot dans ce qu’il nomme Le Paradoxe du comédien à savoir que l’on pourrait croire que le meilleur acteur est celui qui met le plus de lui-même dans ce qu’il joue, celui qui joue « de sensibilité » ?. En fait c’est tout le contraire : le grand acteur est celui qui joue de sang-froid… Lire la suite=>
Mise en scène et scénographie Alain Timár | Comédien Serge Abatucci | Conseiller dramaturgie Alfred Alexandre | Lumière et régie Claire Boynard | Montage son et vidéo Quentin Bonami | Costumes Antonin Boyot-Gellibert | Collaboration artistique Ewlyne Guillaume | Lumière Claire Boynard | Régie Michaël Creusy
– Théâtre municipal (ex-mairie de Fort-de-France) – Tarif : 25 euros –
Contacts : 0596 59 43 29 ou 0696 22 07 27.