L’ONF : un déclin annoncé

 

— Communiqué de presse —

Les salariés de l’ONF, affiliés CGTM, dénoncent un climat délétère et intolérable au niveau de l’ONF Martinique.

À la suite d’une pétition signée par 27 salariés pour demander le départ de Mme ZADICK Aurélie, responsable de l’unité de production, le directeur dit que celle-ci aurait déposé une plainte pour harcèlement. Lors d’une réunion à Paris, la direction générale précise que cette plainte a été déposée deux semaines après la pétition. Nous n’avons toujours pas de dépôt de plainte.

Nous tenons à signaler qu’une enquête administrative est en cours au bénéfice d’un cadre assimilé privé, alors que normalement ce type d’enquête est réservé aux fonctionnaires.

Ce que nous reprochons à Mr LEFEUVRE Jean-Christophe, directeur territorial :

  • Un traitement deux poids deux mesures dans le traitement des conflits par la Direction. Le directeur s’acharne pour défendre Mme ZADICK Aurélie alors qu’il n’a rien fait pour défendre un fonctionnaire qui subit du harcèlement de la part de son supérieur hiérarchique direct. Cette situation continue et n’a toujours pas été réglée avec un agent toujours en souffrance.

  • Il est lui-même incriminé dans plusieurs situations de mal-être au travail et de harcèlement.

  • Des propos sexistes envers des collaboratrices, un comportement impulsif générant une situation de stress chez plusieurs collaborateurs.

  • Le non-respect des représentants du personnel, nombreuses entraves au niveau du CSE dont la plus édifiante est la modification et la rédaction d’un PV sans l’approbation du CSE et transmis à l’inspection du travail sans respect de l’article L2315-34 du Code du travail, la non-transmission des documents pour la bonne tenue des réunions.

Nous dénonçons avec force une enquête disciplinaire s’apparentant à une chasse aux sorcières, orchestré par le directeur territorial Mr LEFEUVRE Jean-Christophe et Mme ZADICK Aurélie, responsable de l’Unité de production. Le directeur territorial ayant lui-même dit lors d’un échange devant témoins « des têtes vont tomber ».

Ce que nous reprochons à Mme ZADICK Aurélie, responsable de l’unité de production :

  • Une communication infantilisante à l’adresse des salariés.

  • Le non-respect et la modification unilatérale des éléments de la paie pourtant fait par les conducteurs de travaux, en leur reprochant leur incompétence, alors que les ouvriers y ont droit.

  • La non-prise de responsabilité dans le reclassement d’ouvriers sous le coup de restrictions de la médecine du travail.

  • La pression mise sous les ouvriers sur leurs lieux de travail, alors que ceux-ci n’ont aucun lien hiérarchique direct avec elle.

Aussi, nous nous interrogeons sur les motivations de la Direction à défendre l’indéfendable !

Il est dit que la médecine du travail a été informée, pourtant jusqu’à maintenant nous n’avons aucun document, y compris concernant la supposée plainte déposée à l’encontre du secrétaire du CSE et de l’un des conducteurs de travaux.

Nous avons deux référents harcèlement dans l’établissement. Malgré leur demande, ils n’ont pas été saisis. Pourquoi ?

Trois entreprises ont été sélectionnées pour cette prétendue enquête administrative mais nous n’en connaissons pas ni le cahier des charges, ni les critères de sélection.

Nous constatons une rétention d’informations volontaire de la part de la Direction.

Nous assistons depuis plusieurs mois à une forme de dictat de la part de la Direction.

En sus de la pétition signée par 27 salariés de l’ONF, nous tenons à dénoncer un autre problème encore plus grave qui est celui de la présence avérée d’amiante au sein des locaux administratifs de la direction. Là encore le directeur fonctionne seul, dans une véritable opacité, sans communiquer avec le CSE. Malgré un droit de retrait voté à l’unanimité en instance, il décide malgré tout d’exposer le personnel à ce danger hautement cancérigène que représente l’amiante en leur demandant de reprendre le travail. Nous portons à connaissance aussi que le CSE avait demandé un diagnostic amiante et parasismique dont n’a pas tenu compte l’adjoint au directeur, Mr BOMPY Félix pour commanditer des travaux au sein du bâtiment. Ces travaux ont été fait en présence des salariés, les exposant directement aux poussières d’amiante, et ce pendant plusieurs mois. Nous déplorons la négligence de la direction (Mr LFEFEUVRE Jean-Christophe et Mr BOMPY Félix) et la mise en danger volontaire des salariés.

Voilà pourquoi, nous décidons d’une grève illimitée jusqu’au départ du directeur territorial Mr LEFEUVRE Jean-Christophe, de l’adjoint au directeur Mr BOMPY Félix et de la responsable d’Unité de production Mme ZADICK Aurélie.

Le 16 janvier 2025