Vie chère, misère sociale, répression, avenir obstrué : Le combat reste à mener !

— Le n° 371 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Adulation ou au contraire détestation du RPPRAC, colère, perplexité, inquiétude, soif de changement : tels sont les mots qui résument la situation que nous vivons sur place dans un monde où les catastrophes climatiques et les menaces de guerre forment un décor préoccupant.

Se mettre debout, garder la tête haute et froide, nous semblent constituer un impératif universel.

Deux dimanches de puissantes manifestations de la diaspora en France (plus de 5000 manifestant·e·s selon nos sources), ont montré un lien par delà l’océan que le colonialisme doit se garder d’oublier. Après ce succès indiscutable, le RPPRAC s’est précipité à la résidence préfectorale pour exiger une rencontre avec un ministre qui a préféré se désister pendant qu’un traquenard improvisé se refermait sur son président.

L’épisode répressif qui s’ensuivit (arrestation, garde à vue prolongée du « R », interrogatoire, puis tentative de réaliser une comparution immédiate) a permis de voir une substitut du procureur prétendre donner une leçon de morale et de droits humains qu’elle ferait mieux d’appliquer à son entourage. Près d’un millier de personnes se sont rassemblées deux jours de suite, pour soutenir le mouvement contre l’accusation ridicule faite à Petitot d’intrusion à la résidence et de violence contre le Préfet. Le procès sur le fond, le 21 janvier (hasard du calendrier ou pensée subliminale du tribunal pour un roi ayant perdu sa tête, ce jour anniversaire là ?).

Et, le « R » n’est pas la seule victime de la répression. Des militants sont dans leurs geôles ou pourchassés pour troubles sur la voie publique ou pour drapeau français brûlé ou pour avoir protesté contre le vol de leurs terres familiales. Un autre attend en France, le procès du policier qui l’a torturé. Et là, on est loin de la comparution immédiate sur place ! Le peuple martiniquais que l’on voudrait habituer à un état répressif devenant scandaleusement la norme !

D’ici les échéances du calendrier répressif, les questions qui se posent pour toutes celles et tous ceux qui mènent le combat pour la vie ou veulent le mener, restent celle de la ou des revendications, celle des formes de lutte, celle de leur coordination sans esprit hégémonique de quiconque, celle des rapports concrets entre toutes les forces qui veulent porter le combat des masses.

Aujourd’hui, une minorité de syndicats s’efforce d’élargir les axes de lutte. Un regroupement de partis et associations (Krey mouvman popilè Matinik) a tenu pour sa part à marquer le coup par une manifestation de rue de quelques dizaines de camarades pendant le séjour du ministre. Des forces non négligeables sont dans l’expectative. Plusieurs élus surfent, non sans ambiguïté parfois, sur la vague agitée par le RPPRAC en se dispensant de mener le débat sur les moyens de transformer la crise actuelle en avancée pour les masses. Ici et là, pro et anti RPPRAC, s’invectivent copieusement.

Les clarifications s’imposent, mais ne viendront pas toutes seules. Il y a du pain sur la planche.

 

21 novembre : nouvelle date du combat pour La Batelière

Le 14 novembre, les salariés ont vu d’un côté s’éloigner la solution de leur situation, et de l’autre, et c’est l’essentiel, s’ouvrir un nouveau délai pour la seule issue novatrice et fiable existante et qui s’appelle la SCOP SCIC Batelière Nouvelle Conception.

L’intérêt de la population contre la mise à mort de ce joyau, ne cesse de se manifester. Un nouveau rendez-vous lui est offert :

JEUDI 21 NOVEMBRE À 17H À LHÔTEL BATELIÈRE.

 

CDMT. CGTM. CFE-CGC : Appel aux travailleurs et travailleuses su secteur commerce

Dans les grandes surfaces, les magasins et tous les commerces, nous sommes bien placés pour savoir que « la vie chère » a trois bouts : les prix des marchandises, nos salaires, l’état des services publics.

Nous avons le devoir d’agir sur ces trois plans et l’obligation de poser la question des salaires, c’est-à-dire de la perte considérable de pouvoir d’achat que nous subissons depuis des années.

La division du monde salarial par des négociations salariales séparées, entreprise par entreprise, favorise le chantage patronal. Dans leur concurrence, vraie ou faussée, il est inadmissible que nos salaires soient leur variable d’ajustement.

La disparition des négociations de branche nous est défavorable, et nous devons les rétablir immédiatement.

Nous exigeons des négociations de branche dans notre secteur, comme dans d’autres. Pour cela, nous devons nous mobiliser avec force.

Les syndicats soussignés vous appellent à une Assemblée générale intersyndicale du secteur le mercredi 20 novembre à 17 heures à la Maison des Syndicats ?