— Par Sarha Fauré —
Le film « La Couleur de l’esclavage » du réalisateur martiniquais Patrick Baucelin vient de remporter le grand prix du documentaire long métrage lors du Festival International du Film Panafricain de Cannes. Cette distinction s’inscrit dans une série impressionnante de récompenses, puisque le film a déjà été honoré 68 fois et sélectionné dans plus de 25 festivals à travers le monde.
Fruit d’un travail acharné de quatre ans, « La Couleur de l’esclavage » plonge le spectateur dans les méandres de la traite négrière et de l’esclavage aux Antilles. Avec des images puissantes, le documentaire nous emmène de la cale des navires négriers aux réalités quotidiennes sur les plantations, offrant une réflexion poignante sur cette période douloureuse de l’histoire.
Patrick Baucelin, né en 1957 à Fort-de-France, a toujours été passionné par l’image. Photographe amateur dans sa jeunesse, il a fondé son studio de production en 1981, se consacrant à la création de films promotionnels et institutionnels. Toutefois, c’est son engagement pour la mise en valeur de l’histoire et du patrimoine caribéen qui a véritablement façonné son parcours. Son premier succès international, le « Caducée d’Or », obtenu en 1987, a marqué le début d’une carrière dédiée à la production de documentaires.
Avec « La Couleur de l’esclavage », Baucelin continue de représenter la Martinique sur la scène internationale. Bien que le film n’ait pas encore été projeté dans son pays d’origine, son impact et sa résonance à l’échelle mondiale sont indéniables. Le réalisateur, toujours en quête de nouvelles histoires à raconter, prépare déjà son prochain projet avec l’ambition d’atteindre les Oscars en 2028.
La reconnaissance de « La Couleur de l’esclavage » n’est pas seulement un succès personnel pour Patrick Baucelin, mais également un hommage à la mémoire collective des Antilles et une invitation à ne pas oublier les leçons du passé.