« Dahomey », un film de Mati Diop

Mercredi 16 octobre à 18h à Tropiques-Atrium
Avec Gildas Adannou, Habib Ahandessi, Joséa Guedje
Ours d’Or à la Berlinale 2024 |  11 septembre 2024 en salle | 1h 08min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.

La presse en parle :

Madinin’Art par la rédaction
Le film met en lumière, avec profondeur et sensibilité, la question brûlante de la restitution des œuvres d’art volées en Afrique par les anciennes puissances coloniales. Une grande beauté formelle pour une thématique on ne peut plus actuelle.

Les Inrockuptibles par Jean-Marc Lalanne
Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, « Dahomey » invente un cinéma politique magique.

Libération par Sandra Onana
Documentaire aux dispositions fantastiques, fréquentant ouvertement la fiction, le film est une envoûtante réussite en style libre, qui renferme des abîmes sur le préjudice colonial. Ses éclats sombres, sa poésie stoïque, renouvellent la marque d’une cinéaste qui rôde sans peur dans un au-delà du film à sujet ou de la plate narration.

Ouest France par Thierry Chèze
Passionnant.

Paris Match par Yannick Vely
Au-delà du sujet absolument contemporain, c’est la forme qui impressionne. En donnant une voix aux impressionnantes statues, Mati Diop leur redonne une dignité, une force et une existence.

Positif par Yannick Lemarié
On comprend vite que [le] but [de Mati Diop] est moins d’enfermer les œuvres volées dans un sarcophage de verre – fût-il celui de ses objectifs vidéo ou d’une salle de cinéma – que de les sortir de leur torpeur ligneuse, de les mettre en mouvement pour mieux les ressusciter.

Bande à part par Léo Ortuno
Un documentaire qui traite son sujet avec autant d’intelligence que de poésie.

Critikat.com par Corentin Lê
Dahomey dessine une forme proprement « décoloniale » : une tentative de décentrer notre regard, qui tourne le dos à une conception hiérarchique au profit d’une perspective transversale.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Si la beauté formelle de Dahomey est indéniable, son étrangeté fascinante, elle laisse souvent à la lisière d’une compréhension totale, d’un partage complet de ses interrogations.

Ecran Large par Antoine Desrues
Alors que la restitution des œuvres spoliées ouvre la porte d’une réflexion sur les conséquences de la colonisation, Mati Diop ouvre aussi la porte d’un imaginaire foisonnant, pour un film qui s’affranchit de toute barrière.

Franceinfo Culture par Falila Gbadamassi
Entre la narration et ce débat, Mati Diop relève le principal défi de l’exercice : donner de la substance à cette opération logistique hautement symbolique. L’ingéniosité de sa mise en scène confère toute l’épaisseur nécessaire à l’illustration du grand débat sur la restitution des objets d’art pillés en Afrique lors des conquêtes impérialistes d’un Occident décidant de tout.

L’Humanité par Michaël Mélinard
Ours d’or à Berlin, le second long métrage de Mati Diop confirme la volonté de la cinéaste franco-sénégalaise de déconstruire les genres, insufflant de la fiction et du fantastique à son documentaire sur la restitution au Bénin d’œuvres dérobées pendant la conquête coloniale française.

L’Obs par Xavier Leherpeur
De cette réflexion sensorielle et engagée sur le postcolonialisme et ses traces résiduelles émerge une question cruciale : entre l’art muséal et sacralisé, et l’art vivant et contemporain, quelles sont les racines de la culture d’une nation ? Et quelles en sont les véritables forces vives ?