Journée internationale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre

— Par l’Association féministe Culture Égalité —

Le samedi 28 septembre 2024 L’avortement est un droit !

Le droit des femmes à disposer de leur corps est menacé dans le monde entier, et les femmes de la Caraïbe sont en première ligne de ce combat. Le 28 septembre, Journée internationale pour le droit à l’avortement, en Martinique aussi, nous ferons entendre nos voix. Notre détermination est sans faille : défendre un droit essentiel qui recule face aux offensives conservatrices.

Malgré un cadre légal apparemment protecteur, l’accès à l’IVG en Martinique demeure précaire. Selon une étude récente du Haut Conseil à l’Égalité, le recours à l’avortement, en hausse ces dernières années, reste inégal en fonction du profil socio-économique des femmes et de la disponibilité des structures médicales. La question de la « liberté garantie » soulève le problème des ressources allouées à cette politique de santé publique. Sans moyens suffisants, ce droit fondamental reste théorique pour beaucoup d’entre nous.

À travers le globe, les droits reproductifs des femmes sont attaqués. En Argentine, aux États-Unis, en Pologne, des mouvements conservateurs tentent de restreindre, voire d’interdire, l’accès à l’avortement. Ces reculs législatifs affectent particulièrement les femmes les plus vulnérables. Les inégalités sociales et raciales exacerbent les obstacles déjà existants, rendant l’accès à des soins sécurisés encore plus difficile.

En France, l’inscription de l’IVG dans la Constitution est une avancée majeure, mais elle demeure insuffisante. Cette notion remet en lumière la question des moyens dédiés à cette politique. Sans ressources adéquates, ce droit reste théorique pour de nombreuses femmes. Les opposant.es à l’IVG continuent de diffuser de fausses informations, d’attaquer les centres de santé et de discréditer l’éducation sexuelle à l’école.

Il est urgent d’agir. Nous appelons à une mobilisation collective pour assurer un accès réel à l’IVG pour toutes. Cela implique de garantir une offre de soins complète sur tout le territoire et de mettre en place une politique de production publique des médicaments essentiels pour éviter toute pénurie. Les annonces faites en 2023 doivent se concrétiser sans délai.

En Martinique, notre engagement se traduira par des rencontres et des échanges dans les espaces publics. Ensemble, nous pouvons et devons briser le silence, lutter contre les inégalités et défendre le droit inaliénable de chaque femme à disposer de son corps. C’est en unissant nos voix que nous ferons bouger les lignes et que nous garantirons que ce droit fondamental devienne une réalité pour toutes.

Céline Chalono, membre de Culture Egalité