— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Un chaud effroi
Comme au soleil d’été
la neige des sommets
ou les ailes d’Icare
qui s’approcha trop près
du dieu chaud sur son char,
fond peu à peu l’espoir
qu’aille mieux cette Terre
avec son atmosphère
un peu plus chaque année
par les gaz réchauffée
et leur effet de serre…
La fonte des glaciers,
des îles submergées,
les forêts incendiées,
en danger des espèces,
famines et sécheresse
sont le triste constat
et sinistre inventaire
qu’on doit désormais faire
de ces nombreux dégâts
que l’homme a infligés
à la Pachamama,
déréglant le climat…
Mais pas trop tard pour faire
ce qui est nécessaire
pour stopper tout cela,
revenir en arrière,
retrouver du respect
pour notre Terre-Mère !
Préservons la magie
Le vent à mon oreille
susurre avec douceur
ses histoires d’ailleurs,
d’au-delà de la mer…
Des récits de merveilles
au parfum de mystère
qui, réjouissant mon cœur,
le comblent de bonheur…
La rivière murmure
son beau chant de sirène :
“Si dans mes bras tu daignes
un moment te baigner,
je laverai tes peines
et, dans ce cœur qui saigne,
y verserai l’oubli
de mon eau fraîche et pure…”
Mais, hélas, aujourd’hui
par la faute avérée
de l’humaine industrie,
tout ça pourrait changer…
Car les eaux sont polluées
comme le sont les airs
si chargés de poussière,
relents empoisonnés !
Si l’on n’y veille pas
tant qu’il est temps encore,
la Nature laissera
l’homme à son triste sort,
privé de sa magie
et de sa poésie,
sans joie ni rêves errer
au sein d’un monde mort !
Patrick MATHELIÉ-GUINLET