Du 14 au 25 mai : L’écran ( Saint-Denis) | Le Saint-André des Arts ( Paris) | Point Ephémère ( Paris) | Le Luminor ( Paris) Le Luxy ( Ivry-sur-Seine) L’Espace 1789 ( Saint-Ouen)
— Par Hélène Lemoine —
Le Decolonial Film Festival inaugure sa première édition du 14 au 25 mai en région parisienne, offrant une sélection minutieusement choisie de films porteurs de réflexions profondes sur les questions cruciales de colonisation, de pouvoir, et de résistance. Conçu comme une alternative au faste du festival de Cannes, cet événement se veut une fenêtre ouverte sur des cinématographies souvent marginalisées, offrant ainsi un espace de discussion et de sensibilisation pour tous les publics.
À l’opposé du glamour et de la compétition de Cannes, le Decolonial Film Festival aspire à créer un environnement inclusif et accessible où chacun peut se plonger dans des récits cinématographiques engagés. Loin d’être une simple manifestation artistique, ce festival est un acte politique, cherchant à normaliser les perspectives décoloniales et à remettre en question les récits dominants.
Soutenu par une levée de fonds participative, le Decolonial Film Festival se distingue par son indépendance vis-à-vis des grands réseaux de l’industrie cinématographique. Cette démarche solidaire vise à garantir une véritable liberté de pensée politique et à éviter toute influence extérieure sur la programmation. Chaque film sélectionné est un pas de plus vers la construction d’un dialogue social riche et nécessaire sur les enjeux passés et présents de la colonisation.
Chaque séance de projection est conçue comme une opportunité d’échange et de débat, permettant au public de s’immerger dans des univers cinématographiques variés et enrichissants. Les films sélectionnés offrent un regard critique et nuancé sur les héritages coloniaux, invitant ainsi les spectateurs à questionner les récits historiques et à explorer de nouvelles perspectives.
En proposant une plateforme dédiée à la décolonisation, le Decolonial Film Festival ambitionne de dépasser les frontières des cercles militants pour toucher un large public. À travers cette initiative, il aspire à combler un vide dans le paysage culturel français en offrant un espace de réflexion et d’apprentissage sur les réalités de la colonisation et ses implications contemporaines.