Deuxième numéro de 2014
— Par Martha Sarabia Romero —
La revue Lettres de Cuba est déjà en ligne avec son deuxième numéro de l’année 2014.
Le 31 janvier 2004, le Ministère de la Culture de Cuba et le Centre d’Informatique pour la Culture Cubarte présentaient le premier numéro d’une revue numérique en français qui avait pour but de s’approcher au monde francophone à travers la culture et le patrimoine cubain. Aujourd’hui, Lettres de Cuba fête son dixième anniversaire, l’équipe se sent satisfaite mais aussi engagée à continuer ce travail, envisageant de nouveau projets.
Tout Cuba attend avec impatience l’arrivée du mois de février car c’est celui de la Foire International du Livre. Cette édition est dédiée à l’écrivaine Nersys Felipe Herrera, Prix National de Littérature 2011 et à Rolando Rodríguez, Prix National de Sciences Sociales 2007. On fête aussi le bicentenaire de Gertrudis Gómez de Avellaneda et le pays Invité d’Honneur est l’Equateur. La conférence « El Buen Vivir en el Equateur » du président Rafael Correa et la présentation de son livre Ecuador: De Banana Republic a la no República, seront parmi les événements les plus importants de ce rendez-vous culturel.
Rencontre propose le discours d’ouverture de la 55e édition du Prix Casa de las Américas de la part de l’écrivain et journaliste brésilien Eric Nepomuceno dans la salle de Che Guevara, coïncidant avec le 50e anniversaire de l´inclusion de la littérature brésilienne dans les bases du concours littéraire. À l’occasion du centenaire de la naissance de Manuel Galich, Jaime Gómez Triana, souligne que l’intellectuel guatémaltèque est devenu une personnalité essentielle de la Cuba révolutionnaire qui a reçu sa contribution dans les espaces et les projets de la Casa de las Américas.
Lettres publie un extrait du roman Sab de l’écrivaine Gertrudis Gómez de Avellaneda à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.
L’écrivaine Nersys Felipe Herrera habite à Pinar el Rio, elle n’a jamais voulu quitter sa terre natale pour venir vivre à La Havane cependant ses œuvres sont lues par les enfants de toute l’île. Elle a mérité le Prix National de Littérature en 2011. On offre au lecteur Une nuit à New York, un beau conte qui ressemble à une scène de José Martí et de son fils dans la salle de sa maison à New York.
Afin que le lecteur ait l’occasion de s’approcher de la littérature équatorienne, nous publions un extrait du Livre de l’exil de Jorge Carrera Andrade (1903-1978), dont l’œuvre embrasse divers domaine, notamment l’historique.
La raison et la présence de la Protestation de Baraguá (I) est la première partie de l’article du chercheur Rolando Rodríguez qui aborde ce fait historique de nos luttes d’indépendance. Il affirme « Ce rejet au Pacto del Zanjón devint la poursuite de la guerre et, chez Maceo, ceci a constitué une observation à long terme, de caractère politique et militaire. »
Dans Interview la Dr Graziella Pogolotti exprime ses points de vue à propos de la culture à la journaliste Sheyla Valladares. La Dr Pogolotti souligne : « Le moment actuel est encore plus complexe que celui du début des années soixante depuis mon point de vue. La première bataille à livrer est celle qui conduit à comprendre que, lorsque nous parlons de culture, nous ne parlons pas seulement de la création artistico-littéraire, mais que la culture transcende cette création, bien qu´elle l’a nourri et se nourrit d’elle et qu´elle implique un ensemble des éléments, dans lesquels interviennent les traditions, la mémoire et, surtout, les valeurs. »
Trésors invite à parcourir les rues et à visiter les lieux historiques de Camagüey, l’ancienne ville Santa Maria del Puerto del Principe, déclarée Patrimoine de l’UNESCO, qui fête son 500 anniversaire de fondation.
La trame urbaine labyrinthique de Camagüey est une caractéristique très spéciale en comparaison avec les autres premières villes fondées par la colonisation espagnole à Cuba. La Maison Natale d’Ignacio Agramonte y Loynaz est aussi un centre historico-culturel depuis quarante ans. D’autre part, dans la histoire de cette ville, on trouve les empreintes du célèbre pirate anglais Henry Morgan qui a attaqué la ville de Santa María del Puerto del Príncipe, le 29 mars 1668.
Arts propose un article de Miguel Cabrera, historien du Ballet National de Cuba qui qualifie le danseur Carlos Acosta, comme un cubain universel. Carlos a retenu l´attention du monde quant la Maison Royale Britannique lui a attribué l´une de ses plus hautes distinctions : celle de Commandeur de l´Ordre de l´Empire Britannique.
Nicolás Dorr et Gerardo Fulleda ont reçu le Prix National de Théâtre 2013. Lors de la cérémonie de remise du prix, le poète, dramaturge et critique Norge Espinosa Mendoza a prononcé les paroles d’éloge sur l`œuvre de Nicolás Dorr, que nous publions dans cette section.
Dans le Musée des Beaux-arts de La Havane, jusqu’au mois de mars, on peut apprécier l’exposition « Una raza » de l´artiste autodidacte Mario Sánchez. Sa commissaire Hortensia Montero souligne que c’est le premier échange culturel cubano-étasunien entre deux musées.
Lire Martí nous offre un cadeau avec la publicationde Trois Héros, un des textes de l´Age d´Or. Notre Apôtre souligne : « La liberté, c´est le droit pour tout homme, de vivre avec honneur, de penser et de parler sans hypocrisie. En Amérique on ne pouvait, ni vivre avec honneur, ni penser, ni parler. »
Ce numéro est illustré avec les œuvres du peintre Julio Trujillo.